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 Nidaime Hokage

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Tobi
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MessageSujet: Nidaime Hokage   Nidaime Hokage Icon_minitimeSam 9 Jan - 16:38

Profil de Nidaime Hokage


Partie I - Description :

Nidaime Hokage, un nom qui résonna et qui résonnera encore dans le cœur de nombreux ninjas. Frère cadet du premier Hokage, il était à l'opposé de celui-ci, aussi bien physiquement que mentalement. Ils étaient tous les deux assez grands, de corpulence moyenne, mais là où la différence était flagrante, c 'était au niveau du teint de peau ainsi que de la couleur des cheveux. Cheveux blancs comme neige, teint pâle, blême, éteint ...
On serait en effet en droit de se poser des questions au sujet de leur lien de parenté, mais ces interrogations n'ont été et ne seront probablement jamais remises sur le tapis ...
Moralement, nous avons encore affaire à un contraste surprenant. Jovial de nature, il avait tendance à s'émerveiller pour un rien, à s'emporter, et par la même occasion s'attirer les foudres de son frère aîné, qui bien entendu était bien plus calme, posé.
Un caractère bien trempé et enjoué, un look atypique à souhait, il ne manquait évidemment pas de charisme. Associez à cela une étonnante maîtrise de l'eau, on comprenait alors l'admiration que les villageois lui portaient. Il créait des marées, faisait jaillir des sources d'eau. A peu de choses près, on aurait l'impression de se trouver en face du dieu des océans. Et aussi puissant fut-il de par ses techniques Suiton, il avait bien sûr d'autres atouts à faire prévaloir ...
Un des piliers fondateurs de Konoha (avec son frères et d'autres Shinobis), il aura sans doute été celui qui aura été le plus aimé, fournissant à qui le désirait cet élément si primordial qu'est l'eau.


Voilà donc à quoi ressemblait le deuxième Hokage. A une personne au tempérament de feu, au cœur pur et à l'efficacité, dans ses jutsus, qui aurait même pu rendre jaloux son propre frère, si il avait été ainsi ...


Dernière édition par tobi le Sam 9 Jan - 16:46, édité 2 fois
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MessageSujet: Re: Nidaime Hokage   Nidaime Hokage Icon_minitimeSam 9 Jan - 16:38

Partie II - Confessions :


Aussi lointain fut-il, il eut un temps où la paix régnait, où les mots « Guerre », « Jutsus », « Kunaï », et « Trahison » n'avait que peu de sens. Un temps où nous n'avions aucune raison de nous soucier de notre avenir, de notre survie ...
En ce temps-là, nous étions bien loin des tumultes se profilant à l'horizon, conflits éclatant à perte de vue. Non, en ce temps-ci, tout aller pour le mieux...

Ce temps, c'est le mien, c'est celui d'un homme d'un certain âge, faisant le point sur la situation actuelle et ayant besoin de raconter son passé, ses émotions, ses craintes. Car au moment où je vous parle, je ne suis pas loin de rendre les armes, et ainsi laisser ce triste destin à une nouvelle génération, génération à qui je souhaite beaucoup de courage. Mon nom restera secret, ainsi que celui de mes proches présentés dans ce texte. Peut-être aurais-je l'envie de vous donner mon nom lorsque j'aurai fini mes écrits, mais en attendant, je pose ma plume, me remémorant chaque instant passé en compagnie de mes amis, parents, tous disparus. Puis, dans un élan de motivation, je me mets à écrire, à beaucoup écrire...


Dernière édition par tobi le Sam 9 Jan - 16:46, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: Nidaime Hokage   Nidaime Hokage Icon_minitimeSam 9 Jan - 16:39

Partie III - La petite Feuille :


Chapitre I - Une nouvelle vie


Acte 1 - "Home Sweet Home"

Le soleil se leva, je le sentais me réchauffer le visage. Je serais resté bien volontier dans mon lit, mais voilà, aujourd'hui n'était pas un jour comme les autres, et mon frère eut vite fait de me le rappeler. Il toqua à ma porte, avec le calme le caractérisant, avant de me prévenir de l'arrivée du “groupe”. Surexcité, je me levai de mon lit. Je ne le savais pas, mais j'avais vraiment une tête à réveiller les morts, car, comme à mon habitude, je m'étais couché à une heure tardive. Le visage tout barbouillé, mes cheveux en bataille, les yeux cernés. Mon look plutôt repoussant avait le don de provoquer les moqueries de mon frère. Bien entendu, je les prenais bien, et j'étais obligé, car il n'y avait aucune méchanceté dans ses rires. Nous étions deux frères très fusionnels. Jamais de bagarres, de vilains mots, et ce bien que nos caractères furent très distincts. De ce côté-ci, on peut dire que nos parents pouvaient être fiers de nous.

Le rire passé, mon frère me recommanda de me dépêcher, avant de me laisser seul, dans ma préparation. Je m'étirai donc, avant de prendre la porte blanche situé non loin de mon lit. C'était une salle somme toute assez classique dans son architecture. Totalement faite en bois, mais néanmoins très confortables, elles étaient le fruit d'un gros travail de la part de mon père, l'un des artisans les plus reconnus des environs. Ma douche prise et mon hygiène retrouvée, je sortis de ma chambre, en prenant bien évidemment la peine de m'habiller, avant de me diriger vers la salon. J'empruntai les escaliers en colimaçon... D'en haut, j'aperçus déjà mes parents, et bien sûr mon frères, en train de déjeuner. Je mangeais très peu le matin, et j'étais d'ailleurs le seul. Une tasse de thé me suffisait amplement. Bien qu' habitués, mes proches étaient toujours surpris de me voir si mal me nourrir, au vu de l'énergie débordante dont je faisais preuve toute la journée. Qu'est-ce que cela aurait été si je mangeais autant qu'eux ? Je ne préfère moi même ne pas le savoir.

Je pris donc place à table, une tasse de thé à la main, et ma fatigue envolée. Nous discutions beaucoup à table, de sujets et d'autres, mais aujourd'hui, un seul fut d'actualité. En effet, un groupe de personnes se proclamant Shinobis traversaient, tels des nomades, les plaines environnantes, montrant leur talent dans un art nouveau, le Ninjutsu ! Dans notre village, tout le monde pensait que cela n'était que mensonges, escroqueries. De notre côté, mon frère et moi étions très intéressés par ce nouvel art, nous voulions en savoir plus, quitte à être déçu, au moins nous allions enfin savoir ce qu'il en était. Mes parents ne comptaient pas s'y rendre, il voyait cela d'un mauvais œil, ils ne croyaient pas en de tels miracles. Il était dit que ces hommes pouvaient créer le feu, l'eau, l'électricité, et tout cela grâce à de simples mouvements de mains. Nous avions eu des échos des autres villages, et d'après eux, il n'y avait aucune raison de croire en une quelconque arnaque. Et c'est bien pour cela que nos parents nous laissez nous y rendre seuls. De plus, tout le monde dans le village se connaissait, s'appréciait, il n'y avait donc aucun risque, à priori.

Ma tasse de thé rapidement bu, il ne me manquait plus qu'à attendre mon frère, perdu dans ses croissants et autres chocolats chauds, un vrai gourmand ! Il n'était cependant pas beaucoup plus gros que moi. Le petit déjeuner pris, nous étions fin prêt à quitter notre charmante demeure, pour nous rendre à la place du village. Mais avant de partir, quelques précautions s'imposaient. Nos parents nous avaient préparé un petit repas, au cas où nous aurions un petit creux durant notre absence. Nos sacs à dos bien remplis, nous embrassâmes nos parents, avant de prendre la route.

Acte 2 - De biens étranges ouvriers...


Car oui, nous avions beau habiter dans le village où l'évènement aura lieu, le chemin n'était pas si court que cela, et il nous fallait un bon quart d'heure de marche avant d'atteindre la place du village. Ce n'était évidemment pas pour nous déplaire, nous adorions les promenades avec pour seul compagnon la nature. En plus de cela, il faisait beau, le soleil était à son zénith, les oiseaux sifflaient, c'était l'été. En chemin, nous ne croisâmes aucune personne. Seul le ruissèlements des rivières, le chant des criquets et le bourdonnement des abeilles nous réveillaient de nos rêveries.

Après environ vingt minutes de marche sans interruption, la place du village se profilait à l'horizon. En nous cachant les yeux des rayons du soleil, nous pouvions apercevoir l'activité dans laquelle était plongée le village au petit matin, et encore plus aujourd'hui. Tout le monde se préparait à voir ces fameux “Shinobis”, à découvrir la faille dans leur manège, à les huer, à leur jeter des pommes. Bref, ces “artistes” avaient intérêt à ne pas se manquer, aussi bien pour tous les gens du village, qui attendaient une erreur, que pour nous, qui croyons dur comme fer à ces tours de magie. Nous arrivâmes donc à la place du village, et c'est avec stupeurs que mon frères et moi découvrirent la présence des “Ninjas”. Nous pensions que ces derniers allaient arriver un peu plus tard dans la journée, mais non, ils étaient déjà là, dans leurs préparatifs. Ils construisaient une sorte d'estrade, du haut de laquelle la démonstration allait surement avoir lieu. Nous découvrîmes alors les visages de ces fameux “artistes”. Le premier que nous aperçûmes avait un look vraiment très surprenant, mais surtout très effrayant ! Un teint excessivement pâle, des yeux perçants, on croirait en effet se trouver face à un animal, et non à un être humain. Il était à l'écart de ses amis. Assis, un gros bouquin à la main, il avait l'air de passionner pour la littérature. Etant profondément concentré dans sa lecture, nous n'osâmes point le déranger. Non loin de lui, ses mais travaillaient dur, ils avaient l'air épuisés, excédés par tant de travail, c'en était admiratif. Ils étaient quatre. L'un d'entre eux possédait aussi un teint très pâle, mais à la différence de l'autre, il semblait tout à fait normal. Les cheveux blancs, d'une corpulence normale, il avait l'air très gentil en tout cas. A côté de lui, avec son marteau, un homme un peu plus petit, au teint mat, aux cheveux longs et très sombres. Celui-ci semblait assez calme, posé, il effectuait ses tâches sans broncher, sans fatigue apparente. Plus haut, sur l'estrade, un homme bien mystérieux. Cheveux noirs, très court, au visage fin. Il avait un regard aussi, si ce n'est plus étrange que son “collègue” assis à lire. Nous ne pouvions pas très bien voir les détails, mais d'où nous étions, nous avions l'impression que ses yeux étaient rouges écarlates. Le dernier d'entre eux, à l'écart lui aussi, possédait quasiment la même chevelure que la deuxième personne que nous vîmes. Au niveau du teint, il était semblable au notre, ni trop blafard, ni trop foncé. Il ne dégageait rien de particulier, c'était une personne comme tant d'autres dans ce village.

Acte 3 - Le marchand de fleurs


Mon frère et moi étions donc là, à observer les ouvriers à l'œuvre, lorsque le marchand de fleur vint à notre rencontre, nous soufflant :

- Ne vous approchez pas trop près de ces gars, ils ne m'inspirent pas confiance.

Ce marchand de fleurs, très connu au village et partageant une même passion pour la nature que nous et nos parents, nous considérait comme ses fils. C'était un homme d'un certain âge, la soixantaine dirons-nous, mais possédant la vitalité d'un jeune homme dans la fleur de l'âge. Nous pouvions compter sur lui en cas de pépin. Voyant que le “spectacle” n'était pas pour tout de suite, il nous proposa naturellement de venir patienter dans sa boutique, où il disait avoir de nouvelles espèces de fleurs à nous montrer. Nous le suivîmes sans hésitation aucune. Nous traversâmes les ruelles en sa compagnie, saluant au passage toute une flopée de gens très sympathiques. Arrivés devant sa boutique, nous attendîmes qu'il daigne nous ouvrir la porte, et en attendant, nous observions les environs. Une rue déserte, peuplée seulement de rats et autres chats. Les bâtiments qui la constituaient étaient assez vieux, ils mériteraient vraiment d'être refait. Le marchand de fleur ouvrit la porte, nous sourit et nous proposa d'entrer. A l'intérieur, une quantité impressionnante de fleurs était présente, toutes plus belles les unes que les autres. Cet endroit avait bien changé depuis notre dernière visite. Quasiment toutes les familles de fleurs étaient présentes. Rénonculacées, Crucifères, Papilionacées, Campanulacées, Labiées, Orchidées, et bien sûr Roses ! C'était impressionnant de voir tant de familles différentes, nous en restions bouche bée, mon frère et moi. Les clients affluaient, bien entendu, et ce n'était que justice, pour ce vieil homme qui passa sa vie à l'étude de la flore, à sa préservation. Tout le monde l'admirait, mais nous, encore plus.

Je ne sais pas combien de temps nous avons bien pu passer dans sa boutique, mais quoiqu'il en soit, la baisse de visites dans la boutique indiquait surement le commencement de la “Démonstration”.
Nous prévînmes le marchand de fleurs, et lui demandâmes si il désirait venir nous accompagner.

Il répondit alors, de sa voix usée par le temps :

- Allez-y sans moi mes enfants, j'ai passé l'âge de faire ce genre de choses.

Ils nous accompagna à la sortie de la boutique, puis nous dit au revoir.

Acte 4 - Le maître de cérémonie

Nous nous rappelions du chemin à prendre, ce n'était pas si éloigné que ça de la grande place, et ce malgré les nombreuses ruelles qui faisaient penser à un dédale. Une ou deux minutes après, nous étions de retour à la place du village. Il y avait toujours autant de monde, et tous les spectateurs attendaient avec une impatiente non dissimulée le début du “spectacle”. La démonstration allait commencer, mon frère et moi étions excités comme jamais, et elle ne faisait qu'augmenter au fil de l'attente. Nous attendions, attendions encore et encore, jusqu'à ce qu'un des pseudo Shinobis ne viennent interrompre notre attente. C'était l'étrange lecteur aperçu précédemment, il semblait faire office de maître de cérémonie. Il était là debout, devant nous, l'air endormi, nonchalant, un silence pesant commençait à se former. Au bout d'un moment, ce silence avait assez duré pour les spectateurs, ils commençaient à s'en lasser. Des insultes fusaient, on avait l'impression que tout ça n'était qu'une vulgaire plaisanterie, que ce maître de cérémonie se foutait de nous. Mais sans crier garde, ce dernier ouvrit brusquement ses yeux, ce qui surprit une partie du public. Il avait un regard encore plus méchant qu'auparavant, ils nous observait avec rage, dédain, mépris. Un second reprit alors le pas, avant que cet étrange individu ne prenne la parole, d'un ton grave, fatigué :

- Désolé pour l'attente, cher public, mais nous sommes enfin prêt, le spectacle va débuter. Tout d'abord, je voudrais vous remercier de votre patience, et d'être venu si nombreux.

Ses excuses terminées, l'homme au teint blafard se recula alors de quelques pas. Puis, sans crier garde, ses quatre compagnons le rejoignirent sous une étrange fumée, sans doute créé grâce à un mécanisme ingénieux. Ils étaient donc tous présents, mais leur attitude étonna plus d'une personne. Mis à part le maitre de cérémonie, tous avaient l'air ahuris, sans réaction aucune. Je ne voulais pas le montrer mais j'avais peur, je regrettais de m'être rendu ici. Mon frère s'en rendit compte et me montra qu'il était là, près de moi. Car il avait beau être bien calme et serein, à mon opposé, il n'en restait pas moins capable de me défendre. Il le fit maintes et maintes fois. Je me sentais donc en sécurité avec lui, mais là, j'avais un mauvais pressentiment, quelque chose allait se dérouler, quelque chose d'extrêmement néfaste. Le public devait avoir la même sensation, car personne ne bronchait, attendant la suite des hostilités avec une peur visible à l'œil nu.

Le maître de cérémonie nous observait, il semblait tout excité, affamé, le regarder me donnait des frissons. Personne ne bougeait, aussi bien du côté du public que sur l'estrade. J'avalai ma salive, et allai demander à mon frère de partir, mais avant que j'eusse le temps de dire ne serait-ce qu'un mot, le maître de cérémonie ria aux éclats, alors que ses compagnons, eux, restaient figés. Quelle attitude étrange de la part de cet homme, que préparait-il ? Le public, lui, commençait à se lasser de toute cette plaisanterie, cela avait assez duré. Des tomates et autres projectiles commençaient à voler, mais aucune réaction de la part des “Shinobis”, ils avaient l'air de s'en foutre royalement. Mes craintes se faisaient de plus en plus profonde, mon cœur battait la chamade, je pensais que mon corps allait exploser, ma peur grandissait de seconde en seconde, quand, le lancé terminé, le maître de cérémonie cria ces mots, en même temps que ses acolytes :

- KUCHIYOSE NO JUTSU : KOUDAI SEKI !

Le ciel s'obscurcit, un vent violent et froid fait son apparition, mes jambes tremblotent, à la fois de froid et de peur. C'est à peu près la même sensation pour tout le monde, mais mon frère, lui, reste immobile, concentré, quelle sagesse. Après quelques minutes passées dans le noir, un tremblement de terre se fait sentir. Nous nous tenons tous entre nous, tant bien que mal, attendant la fin des secousses. Lorsque ce moment enfin arriva, j'étais blessé de toutes parts. Ma jambe droite me faisait souffrir, ma main gauche était ensanglantée, je le sentais. Impossible de dire si les autres allaient bien, les ténèbres nous empêchait de voir quoique ce soit. Seules les plaintes, les gémissements du public était perceptibles. Le rire machiavélique du maître de cérémonie aussi. Ce rire me glaçait le sang, j'avais perdu la trace de mon frère, j'étais à présent seul dans le noir, sans connaitre l'identité des personnes m'entourant. J'avais envie de crier, de pleurer, mais impossible. Je ne sais pas ce qui m'en empêchait, peut être la peur. Au milieu des cris du public, j'avais la sensation d'entendre mon frère m'appelant. J'essayai d'écouter plus attentivement, mais pendant ce temps-là, un second crie vint nous faire trembler.

- TRANSFERTS DES ÂMES ÉLUES !
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MessageSujet: Re: Nidaime Hokage   Nidaime Hokage Icon_minitimeSam 9 Jan - 16:40

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Ce qui s'ensuit reste très flou dans ma mémoire, je ne saurai l'expliquer. J'ai perdu connaissance à la fin de ces mots. Je continuerais donc mon histoire après mon réveil.

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Acte 5 - Elus ?


Mes yeux commencent à reprendre leurs fonctions, je me réveille. Ce que je vois est flou, j'ai vraiment du mal à distinguer ce qui m'entoure, mes jambes ont du mal à suivre. J'avance dans le vide, d'une démarche saccadée, lorsque qu'un corps étranger vint me percuter. Cette personne me tient par les épaules, je tente de regarder du plus près que je peux son visage. Je vois un teint foncé, des cheveux longs et noirs ... je prends peur !

- Ne t'inquiètes pas, c'est moi, ton frère, allons calme-toi, respire.

Cette voix calme et posée .. c'était bien celle de mon frère, mais physiquement, j'avais l'impression de me retrouver en face d'un des Shinobis. J'étais comme shooté, drogué, je ne savais même plus qui j'avais en face de moi. La voix de mon frère résonne encore dans ma tête, elle me dit de m'assoir, d'attendre que ma vue revienne. Je m'exécute donc. Quelques minutes après, j'ai de nouveau l'usage de mes yeux, mais je vois toujours la même chose, mon frère avec le visage d'un autre. Autour de nous, les corps jonchent le sol, ils sont inanimés, peut être morts. Quelle vision de chaos ! Nous sommes très peu à nous être remis debout, à peine cinq. Mais dans ces cinq là, aucun ne ressemble à mon frère, ça m'inquiète. Des bruits de pas se font à présent sentir, ils sont proches, ils s'avancent vers notre position. Je regarde aux alentours, par delà les décombres et les corps, mais je n'aperçois rien du tout. Soudain, l'homme à la voix si ressemblante à celle de mon frère se retourne, interpelé par un bruit, je fais de même. Mes jambes se remettent à trembler, mon cœur à rebattre la chamade, il est de retour, le maître de cérémonie. A côté de lui quatre corps au sol, dont un ressemblant fortement à moi, très fortement même... c'est moi ! Je viens à présent de me rendre compte d'une chose. Mon teint de peau a changé, je suis vraiment pâle, je dois rêver ...

Le maître de cérémonie se concentre alors, avant de commencer son long monologue :

- Je vois que tu viens de te rendre à peu près compte de ce qu'il t'arrive, jeune homme. Le corps que tu vois devant toi est bien le tien, du moins il l'était. Laissez moi vous expliquer la situation, à vous quatre. Vous êtes en quelque sorte des élus. Les quatre personnes qui m'accompagnaient n'étaient que des réceptacles contenant de puissants gènes, les plus puissants que j'ai jamais créé ! Vous êtes à présent en leur possession, vous ne l'avez pas choisi, mais le destin vous a choisi, lui. N'essayez pas de réveiller les gens à côté de vous, c'est peine perdu, ils n'ont été que des “ingrédients” de ma technique de transfert, ils sont à présent morts, mais pour le bien de mes recherches. Grâce à moi, de nombreux puissants ninjas vont naître, s'épanouir, faire la guerre. Tout cela aura pour but de voir quel gène est le plus puissant.

Ces paroles résonnaient comme un coup de massue sur nous quatre. Nous n'avions plus aucun repère, notre vie avait complètement basculé, nous n'étions plus que des pantins au service d'un scientifique maléfique... non ! Je ne pouvais croire en de telles absurdités, mon frères non plus, les deux autres “élus” non plus. Je sentais mon frère fou de rage, désirant détruire ce vil démon comme il le méritait, mais avant qu'il ne bouge le moindre petit doigt, notre maître de cérémonie s'en alla, sous un nuage de fumée, comme il le fit précédemment. Nous étions plus que quatre dans le village, les quatre “élus”. Personnellement, j'avais comme la sensation qu'un grand pouvoir pouvait émaner de mon corps, un pouvoir incommensurable. C'était sûrement dû à ces mystérieux gènes. Il y a encore quelques temps de cela, je n'aurais pu croire en de telles sornettes, mais avec tous ces évènements vécus, ce qui venait de nous arriver en devenait plutôt “banal”.

Quatre transformations, et quatre réactions différentes. D'un côté, le jeune homme se retrouvant avec des yeux rouges rageait, frappait le sol de ses mains ensanglantées, de toutes ses forces. De l'autre, un gamin du même âge que moi, à peu de chose près, pleurait, se sentait abandonné, était recroquevillé. Puis mon frère, comme à son habitude, restait calme, même en une telle situation, il me rassurait, m'encourageait. De mon côté, j'étais vraiment partagé. Un changement de corps, peut-être une nouvelle destiné, de nouveaux pouvoirs. Mais comment ne pas éprouver de la hargne face à ce sorcier venu de nulle part. Quelles étaient ses intentions ? D'après lui, nous n'étions pas les seules élus. Il fallut bien de longues minutes pour se relever de ce traumatisme, pour certains d'entre nous, nos familles étaient présentes, ce fut le cas pour les deux garçons survivants. Avec mon frère, nous prîmes les devants et tentèrent de leur remonter le moral. Mais dans des moments pareils, impossible de faire quoi que ce soit, c'était à eux de prendre conscience de la situation, et non à nous. L'un des deux se nommait Madara, Uchiha Madara, c'était noté sur une plaquette accroché à son sac à dos. Ce fut vers lui que mon frère se dirigea en premier. Moi, je tentai d'éveiller ce petit garçon brun de ce cauchemar.

- Allons, jeune homme, je sais que ce qu'il t'arrive est affreux, tu te trouves dans une situation très dangereuse si tu restais ici. Viens avec nous, nous allons t'aider, je te le promets.

Le petit garçon retira son visage de ses bras croisés, et leva et les yeux vers moi. Un regard aussi triste, je n'en avais jamais vu. Toute la peine du monde lui était tombé sur les épaules, ça me faisait vraiment du mal de voir ça, et renforçait encore plus la colère que j'éprouvais envers le responsable de ces actes. Je lui prit les mains, il me laissa le relever, avant de tomber en sanglots dans mes bras. C'était comme si j'avais gagné un petit frère, un petit frère sur lequel je devais veiller, comme le fit mon frère pour moi. Je devais prendre sur moi, arrêtez de devoir compter sur les autres, devenir indépendant. Mon frère me comprit lorsqu'il me vit dans les bras du jeune homme, qui s'appelait Shikai, Hyuuga Shikai. Ses yeux étaient tout blancs, aussi bien la pupille que l'iris, c'était vraiment étrange, mais qu'est-ce qui aurait bien pu me surprendre à ce moment là. Madara et mon frère se rapprochèrent de nous, histoire de faire les présentations. Ces deux-là avaient déjà l'air de bien s'entendre, c'était bon signe. Je le saluai, tout en gardant un œil attentif sur Shikai. Il fallait dès à présent faire le point sur la situation, notre destin était quoi qu'en en dise lié. Mais avant de prendre une quelconque décision, nous devions retourner voir nos parents, les prévenir de ce qu'il s'était passé. Alors que nous avions déjà attendre la porte de sortie du village, un frisson me parcourut le long du corps, je me souvins alors du vieux marchand de fleurs.

- Attendez moi ici, j'ai quelque chose à faire, je n'en ai pas pour longtemps, ne vous inquiétez surtout pas.

Acte 6 - Un mystérieux livre

Mon frère comprit mon ressentiment, et me laissa partir. Le long du chemin, je ne pouvais m'empêcher de penser à ce vieux marchand, avec lequel nous avions tissé des liens si fort, impossible qu'il parte comme cela sans dire au revoir. Le village ne ressemblait plus à rien, c'était triste à voir. Les corps, tous allongés sur le sol, étaient difficiles à éviter, c'est pourquoi je mis un moment avant de parvenir à la boutique de fleurs. La pancarte, à moitié dévissé, et sur laquelle le nom du magasin était très dur à lire, n'allait pas durer très longtemps, elle allait tomber d'ici peu. J'entre dans la boutique, et bien sûr, le marchand, qui avait sacrifier sa vie pour le bien de la flore tout en prônant la non-violence, gisait sur la sol, inerte. Toutes les fleurs, magnifiques et débordantes de vitalité auparavant, étaient maintenant fanées, sans vie. Le désespoir me gagnait, comment un homme si pur pouvait mourir ainsi, ce n'avait aucun sens. Sa boutique était ravagée, aucune trace de vie là non plus. Je m'assis à côté du corps du défunt vieillard, lui pris la main, et pleurai sa mort. En serrant fort mes mains contre les siennes, je sentis un petit chatouillement, il avait quelque chose dans la main, je l'ouvris donc. Incroyable, alors que tout n'était que mort et désolation dans ce village, une chose aussi petite qu'une feuille avait survécu, protégée par le marchand. Ce n'était pas la seule chose qu'il protégeait, car son bras gauche serrait un livre bien fin, nommé “Les élus de la Grande Feuille”. Je pris le livre et la petite feuille, comme pour préserver ce qu'il restait de “vivant” dans les parages. Je retirai la mèche rebelle cachant les yeux de ce pauvre vieillard, avant de me lever. Je sentis alors une présence, dernière moi. Mais bien heureusement, ce n'était que mon frère, s'inquiétant et trouvant le temps long.

- Ne te fais pas de bile, frérot, je suis grand maintenant, et je suis capable de me débrouiller tout seul.

Il me sourit, de manière un peu forcée, et c'était compréhension. Il avait aperçu le corps du vieux marchand, et tentait de contenir sa tristesse. Il se retourna, puis quitta le boutique, me priant de faire de même. Je le suivis, nous entamâmes alors le chemin inverse, pour retrouver nos deux amis, à l'entrée. Connaissant le chemin, et ne voulant s'attarder encore plus sur la vision d'horreur que donnait ce village, nous fîmes le chemin très rapidement.
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MessageSujet: Re: Nidaime Hokage   Nidaime Hokage Icon_minitimeSam 9 Jan - 16:40

Acte 7 - Le test

Shikai et Madara nous attendaient, patiemment. Etrangement, leurs yeux avaient repris une apparence somme toute assez naturelle, mais nous ne voulions pas parler de telles choses dès maintenant, nous pouvions attendre. Nos parents devaient nous attendre, il nous fallait rejoindre notre maison le plus rapidement possible, mais, voyant que le jeune Shikai avait quelques difficultés à marcher, nous prîmes bien entendu notre temps. Il ne devait pas être plus de quinze heures, que le ciel était déjà très sombre, nous étions pourtant encore en été ! Tout ceci était encore sûrement dû à l'autre monstre, déjà responsable de temps de tristesses et remises en question. Le jeune Shikai reprit rapidement ses forces, et marchait plus rapidement que nous à présent. Il faisait preuve d'une grande force d'âme. Il était bien plus jeune que nous, mais semblait avoir en partie mit un trait sur ce qui venait de se passer.

Après une promenade durant laquelle nous nous étions un peu plus lié des points communs, nous arrivâmes enfin chez nous, chez nos parents, là où nous avions grandi, et espérions une présence, un réconfort. Mon frère toqua à la porte, nous attendions une réponse. La région avait l'air aussi calme que d'habitude, ça me rassurait, mon frère également. Une personne se dirigeait vers la porte. Mon père ? Ma mère ? Un grincement de porte ...
Ce n'était ni mon père, ni ma mère. Mais qui était-ce ? Et que faisait-il chez nous ?
Il était assez grand, très musclé, une cicatrice au visage, un bandeau au niveau de l'œil, et un katana à la main. Nous voyant incapable de la moindre réaction, il s'introduisit :

- Huhuhu, Toussotements, bonjour à vous mes chers amis, vous devez être les élus, très bien ... Je me nomme Shiken, je vous attendez. Mon maître a une mission pour moi, je dois vous tester, voir si vous en valez la peine ..., toussotements, trêves de bavardages ... EN GARDE !

Nous étions totalement déboussolés, à peine avions nous eu le temps de nous remettre de nos émotions qu'un nouvelle épreuve venait de nous être assigné : nous battre contre ce colosse. Il avait vraiment l'air terrifiant, son arme me donnait des frissons, elle était si aiguisée. Peu de gens seraient capables de rivaliser avec ce mec, alors nous, pauvres gamins que nous étions, comment nous en sortir ? Shiken n'avait pas encore lancé d'assaut, il réfléchissait, sûrement à la façon dont il nous massacrerait. Il ouvrit les yeux, et commença à nous compter, un par un. Il fit alors une forme de croix à l'aide de ses doigts, se concentra. Une aura bleu l'entourait, c'était impressionnant, comment pouvait-il accomplir ce genre de miracle ? Nous étions tous apeurés, sauf Madara et mon frère, qui eux étaient en garde, prêt à toutes les éventualités. Shikai, lui, s'accrochait à moi, aussi fort qu'il pouvait, attendant un miracle. Shiken était prêt, il prononça alors ces quelques mots :

- KAGE BUNSHIN NO JUTSU !

L'impensable se produisit, quatre nuages de fumées apparurent. Derrière cette épaisse fumée se dessinaient des silhouettes, quatre silhouettes, ressemblant fortement à celle de Shiken. Et c'était plutôt normal, vu qu'il venait de créer des doubles de lui même, sous nos yeux véritablement ébahis. Il ne rigolait visiblement pas, même face à des enfants. Ses clônes avaient l'air si réels, si matériel, on avait la sensation de pouvoir les toucher. Shikai était paralysé, je faisais tout ce que je pouvais pour le rassurer, mais c'était inutile, la peur était trop grande. Madara et mon frère semblaient plus enclin que nous à se battre, ils étaient parés, les clônes de Shiken s'apprêtaient à charger. Mon frère était vraiment impressionnant, il parvenait à tenir tête à deux clônes à la fois, et Madara aussi. Mais aussi habiles fussent-ils en matière d'esquive, ils étaient incapables de les toucher. Le vrai Shiken, lui, regardait sans broncher le combat, ça lui plaisait, apparemment. A bout de nerfs, mon frère ne pouvait plus tenir longtemps, il avait utilisé beaucoup d'énergie, et si je ne réagissais pas, il allait ...
C'en était trop, je n'en pouvais plus, ce sourire narquois qui se dessinait sur le visage de cette brute de Shiken m'insupportait, j'étais en colère comme jamais je ne l'avais été avant, je ...

Je sentais mes sens me trahir, comme une transformation intérieure. Des milliers de connaissances se bousculèrent le long de mon cerveau, j'étais devenu un autre homme. Il semblerait que ce soit la colère qui fut le moteur de tout ceci. Dès à présent, je ne plaisantais plus.

- SUISHOUHA !

Une énorme quantité d'eau se propulsa du sol avec une puissance phénoménale. Je n'avais pas pu contrôler assez bien la trajectoire, et seul un des clônes s'attaquant à mon frère fut touché. Le terrain était trempé, Shikai me regardait avec admiration, Madara et mon frère avec surprise. Quant à Shiken, il souriait, comme à son habitude. Il restait donc trois clônes, deux sur Madara, et un autre sur mon frère. Ce clône là, surpris de voir son coéquipier se faire avoir, ne fit pas attention au coup que lui asséna mon frère, et bizarrement, cela suffisait à le faire disparaitre. Nous étions donc à quatre contre deux, nous avions l'avantage, l'initiative. Les clônes restants étaient regroupés entre eux. De mon côté, j'étais essoufflé, mes forces s'affaiblissaient, sans doute était-ce à cause de la colonne d'eau que je venais de faire apparaitre, qui m'avait demandé beaucoup de concentration. J'étais hors course, et les deux clônes ne mirent pas longtemps avant de s'en apercevoir. Les deux se mirent à me foncer dessus avec une vitesse étonnante. J'étais roué de coups, et Madara et mon frère, éreinté après leur difficile combat, n'en pouvait plus. Je souffrais le martyre, ces brutes épaisses me frapper de toute leur force, j'étais à bout, il me fallait de l'aide, sinon .. je ...

- JYUUKEN RYUU !

Epatant ! Shikai, fou de rage, réussit à me venir en aide grâce à un enchaînement de coups ultra-rapide, difficilement visible à l'œil nu. J'essaie alors de voir de plus près mon sauveur, et quelle ne fut pas ma surprise en voyant ses yeux redevenus à nouveaux blanchâtres. Il était lui aussi épuisé, après tant d'effort. Plus aucun clône n'était présent, j'étais au sol, en sang. Madara et mon frère, de leur côté, était allongé, ne pouvant bougé le moindre petit doigt. Shikai, lui, ne tenait presque plus debout. Nous avions donc échoué, nous étions tous K.O, incapable de réagir au moindre assaut. Je ne sais pas ce qu'attendait Shiken pour nous achever, mais cela m'importait peu. Je restais les yeux fermés, attendant mon heure. Aucune réaction, il restait stoïque, les yeux fermés, du moins un temps ... Car il les ouvrit quelques secondes plus tard, il s'était ... ENDORMI !!! Quelle personnalité bizarre, en plein combat, il trouvait le moyen de s'endormir. Il bailla, frotta les yeux, se leva, et se dirigea vers nous. Je le sentais, chacun de ses pas agissait comme un électrochoc sur moi, la fin était proche. Il se rapprochait de plus en plus, son odeur était perceptible à des kilomètres, elle était répugnante, infecte, à croire qu'il ne s'était jamais lavé de sa vie. Il est à présent immobile, il s'est arrêté, il va prendre la parole.

- HAHAHAHAHA ! Bien joué mes lascars, qu'est-ce que vous leur avez mis dis donc, impressionnant ! Vous méritez bien votre rang d'élus mes cocos, c'est moi qui vous le dis. Ces clônes étaient tous aussi fort que moi, vous avez du mérite. Mais bon, passons, je ne suis pas là pour vous féliciter, mon temps est compté. Je suis ce qu'on peut appeler un “Tuteur d'élu”. Je pars à la rencontre de gens comme vous, choisis par mon maître, pour vous mettre à l'épreuve, et voir si vous valez le coup. En tant que création, je ne possède pas une durée de vie très élevée, je vais d'ailleurs vous quitter dans très peu de temps. Sachez juste que je suis désolé pour vos parents, à vous quatre, mais il m'a été demandé de les tuer, tous. Toussotements, Je vais vous laisser, maintenant, toussotements, je dois, toussotements, toussotements, toussotements, vous laisser ...
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MessageSujet: Re: Nidaime Hokage   Nidaime Hokage Icon_minitimeSam 9 Jan - 16:41

Acte 8 - Préparatifs

A ce moment-là, impossible de décrire l'état dans lequel mon frère et moi-même étions, disons juste que nous avions besoin de temps, de beaucoup de temps, avant de pouvoir à nouveau être dans notre état naturel. Shiken était là, devant nous, il ne bougeait pas, il était mort. Je ne pouvais retenir mes larmes. Shikai, à côté de moi, me serai fort, m'encourageait, face à ce terrible choc qui venait de s'abattre sur nous. Mon frère, bien qu'encore fatigué, frappait de toutes ses forces le corps inerte du meurtrier de nos parents. Il était fou de rage, et c'était bien la première fois qu'il le montrait ouvertement. Le temps s'écoule lentement mais sûrement, et nous sommes toujours là, devant notre maison. Nous n'avons rien fais, rien dis depuis un moment déjà. Je suis assis sur le banc du jardin avec Shikai et Madara, et mon frère, lui, est accroupi devant Shiken, accroché. Il restera à cette place toute la nuit, pendant que nous, fatigués par une telle journée, rentrons dans la maison, nous reposer.

Durant la nuit, un tas de choses ma passèrent par l'esprit. Je pensai tout d'abord à mes parents, qui étaient morts. Je pensai à mère, me préparant ses bons petits plats, à la douceur de sa voir, à sa gentillesse infinie. A mon père, et nos magnifiques journées passées à se promener, à nos nombreux fou rires. Je me demande aussi quel sort Shiken leur avait-il réservé. J'espère en tout cas qu'ils n'ont pas souffert, c'est tout ce que je souhaite. Allongé sur mon lit, la feuille du marchand de fleurs et son livre sur mon chevet, j'hésitai à le lire. Le vieil homme, pourquoi avait-il protégé ce fameux livre, et cette feuille, elle n'avait pas l'air de posséder de pouvoir particulier. Je me levai de mon lit, prit le livre, avant de retourner me coucher. Ce livre m'intriguait, j'avais envie de le lire, mais d'un autre côté, quelque chose m'en empêchait, je ne saurai dire quoi. Je me contentai de le regarder sous toutes les coutures, sa reluire, d'apparence assez vieille, était en fait très bien conservée. A côté de moi, Shikai était déjà endormi, affalé sur le canapé, complètement dans les vapes. Madara, lui, préférait rester dehors, aux côtés de mon frère. Je ne sais pas quelles genres de choses ils pouvaient bien se dire ...

A force de regarder fixement le livre du vieil homme, je sentais mes yeux me lâcher, la fatigue me guettait. Il faisait nuit depuis très longtemps déjà, et je crois qu'un long repos me ferait le plus grand bien. Je ferme donc les yeux.


--------------------

~Le rêve~

Je suis mon frère, il m'emmène dans une colline, une énorme colline. Une immense cascade y a élu domicile. Au loin, j'aperçois une silhouette, la silhouette de Madara. Mon frère claque des doigts, puis disparait. Madara m'appelle, avant de se jeter dans la cascade, dans les rochers. Je pleure, je crie, je me débats, avant de réapparaitre devant une jeune fille, aux cheveux blonds et au regard espiègle. Elle me tend un bien étrange collier, et porte sur elle une épée jaune, électrifiée. Je lui parle, elle ne me répond pas, elle me sourit. Son regard m'est familier, il me fait penser à celui de ma mère. Tout d'un coup, la silhouette de la jeune fille se dissipe, un petit homme vient prendre sa place. Étonnamment, il ressemble beaucoup à mon père, lorsqu'il souriait. Il me parle, mais aucun son ne sort de sa bouche, comme si il était muet. Je n'arrive pas non plus à émettre le moindre son. Fatigué de ne pouvoir communiquer avec moi, il disparait à son tour. Je suis dans les rues d'un village qui m'est inconnu, beaucoup de personnes y sont présentes. C'est aujourd'hui que le marché doit avoir lieu. Les marchands sont nombreux. Des hommes vont et viennent à très grande vitesse, ils portent pour la plupart des bandeaux au front, avec un étrange signe, le même que sur celui du livre du vieux marchand. Un homme robuste vient alors vers moi, me demande de la main de regarder son bandeau, ou plutôt le signe de son bandeau, je m'exécute. Peu à peu, l'homme prend de plus en plus l'apparence d'un bouquin, d'un bouquin familier. Je me retrouve maintenant dans une salle, un bureau. Je suis assis sur une chaise, le livre dans les mains. J'ai devant moi un tas de paperasses et un stylo. Je regarde attentivement le livre, puis l'ouvre....


--------------------

- AHHHHHHHHHHHHHHHHH !

Je me sentais mal, très mal. Des goutes de sueurs coulaient le long de mon front, des frissons me parcouraient de toute part. Il fait déjà jour, je ne sais pas combien de temps j'ai dormi, mais trop, en tout cas. Shikai n'était plus dans la chambre, j'étais donc seul, et heureusement, car je l'aurai réveillé en trombe. Je me lève tant bien que mal, et mes jambes ayant du mal à suivre, me tient debout grâce au lit. A présent devant la fenêtre, je l'ouvre pour m'aérer un peu. Les tumultes ont l'air déjà si lointains. Aucun nuage dans le ciel, seul le soleil vient troubler cette uniformité dans le paysage. Pas de vent non plus, il fait très chaud, le temps est lourd. Bien que transpirant, je ne prends même pas le temps de ma laver, je n'en ai pas envie. Je vais plutôt prendre des nouvelles de tout le monde, c'est beaucoup plus important, je descendis donc les escaliers. Dans la salle à manger, tout le monde était à table, tout le monde discutait, riait, mangeait, à croire que tout ce qu'il s'était passé ne fut qu'un souvenir déjà très lointain. Une odeur de chocolat chaud se dégage de la cuisine, ça me donne envie, à moi, moi qui n'a d'habitude jamais faim le matin.

C'était Shikai, soucieux de mon bien être, qui m'avait préparer cet excellent petit déjeuner. Je me rendis dans la cuisine lorsque mon bol était prêt. Je m'assis à la table, tout le monde la forme. Shikai me sourit, mon frère aussi, Madara également. Le petit déjeuner se déroula tranquillement. Toutes les tartines furent dévorées, tous les Twix aussi, sans parler du jus d'orange qui en prit pour son grade. Le ventre bien rempli, je ne pouvais m'empêcher de penser à mes parents, et à toutes les personnes lors de l'incident d'hier. Je me demandais ce qui allait nous arriver, à présent, vu que nous étions maintenant seuls, sans parents sur qui compter, et sans ressources. Il nous fallait trouver une solution, un moyen de s'en sortir, de se construire. Son encas finie, je sentais mon frère lui aussi très pensif, il devait sans doute penser aux même choses que moi. En fait, nous étions tous en train de réfléchir, Shikai et Madara aussi. Je voyais que Shikai ne pouvait se retenir de verser quelques larmes bien dissimulées, et c'était bien normal. Madara, lui, restait de marbre. Ayant passé toute la nuit en compagnie de mon frère, il savait sans doute ce que celui-ci avait prévu de faire. Je regardai attentivement mon frère, attendant une réaction de sa part, lorsque, ne supportant plus d'être fixé de la sorte, déballa son sac.

- Ecoutez moi bien tous. Je sais que vous avez déjà dû y penser, mais nous sommes dans une situation critique. Nous n'avons que très peu de ressources, et ce n'est pas le village voisin, complètement détruit, qui arrangera les choses. Nous devons trouver un moyen de vivre de nous mêmes, et arrêter de dépendre d'autrui. Nous n'avons de toute façon pas le choix. J'ai beaucoup réfléchis durant la nuit, et je pense qu'il serait préférable pour nous de quitter cette région, pour rejoindre le centre du pays du Feu, où le travail est facile à trouver, et où nous pourrions sans doute vivre sans problème. Nous en avons bien discuté avec Madara, et il semblerait que l'on soit tous les deux tombés d'accord sur ce point. Il existe dans le centre du pays un camp militaire recrutant toute personne désirable de s'y engager. Je ne vous demande pas votre avis, car à moins que vous n'ayez une meilleure idée que celle-ci, nous sommes condamnés.
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MessageSujet: Re: Nidaime Hokage   Nidaime Hokage Icon_minitimeSam 9 Jan - 16:41

Acte 8 - Préparatifs (Suite)



Voilà donc de quoi Madara et mon frère avaient discuté. Cette décision avait dû être mûrement réfléchi, et je connais mon frère, il a toujours su quelle serait la meilleure solution. Mais dans ce cas-là, je dois dire que je fut très hésitant. Se lancer dans une telle aventure, loin de chez nous, de nos repères, à l'assaut d'une vie totalement différente. J'ai longuement hésiter, comme Shikai d'ailleurs, mais au final, nos réponses furent positives, au grand soulagement de Madara et de mon frère. Nous avions un grand pouvoir, il fallait le faire éclater à la face du monde, ne pas gâcher une telle opportunité. Car après tout, nous étions des élus. Mais aussi palpitant aurait été notre voyage, il fallait bien se préparer. Nous étions loin du centre du pays. Bien campés dans notre campagne du sud-ouest, à la frontière du pays de la rivière. Nous allions passer par de nombreux villages, faire sûrement beaucoup de rencontres. Je regardai mon frère avec enthousiasme, il fit de même, avant de sortir un gros papier de sa poche. Il avait déjà prévu tout l'itinéraire, les directions à prendre, où se reposer, le temps que l'on mettrait à arriver à tel endroit. Mon frère était quelqu'un de très intelligent, il étonna à de nombreuses reprises mes parents de par sa vivacité d'esprit, de compréhension. Il avait des compétences de chef, des allures de commandant, déjà à son âge. Sur la feuille était dessiné une carte du Pays du Feu, et tous les points par lesquelles nous devions passer. Nous allions tout d'abord prendre le chemin du village de Kimiga, au nord, puis continuer encore dans cette direction jusqu'à Fumetabe, pour enfin arriver à Tanzaku Gai. Là-bas, nous avions prévu de bien nous préparer avant de reprendre la route, car notre prochaine n'était autre que le centre du Pays, le plus grand des villages, Gai.

Nous avions tous pris en considération la route à suivre, et le départ était prévu pour demain. Nous étions déjà l'après midi, il ne nous manquait plus qu'à se dépêcher à faire les préparatifs. Vu que Madara et Shikai n'avait aucun vêtements en plus de ceux qu'ils portaient, nous devions, mon frère et moi, faire des concessions. Je prêtai mes anciens habits au plus jeune d'entre nous, ils étaient à la bonne taille. Mon frère, lui, donna la moitié de sa garde robe à son nouvel ami, qui le remercia chaleureusement. Nous ne prîmes pas énormément de vêtements, nous n'avions qu'un sac chacun, et ils n'étaient pas si gros que ça. Nous privilégiâmes plutôt la nourriture, sans quoi nous ne ferions pas long feu durant ce long périple qui nous attendait. Durant les préparatifs, je ne pouvais m'empêcher de penser à notre maison, qui nous avait vu grandir, d'années en années. Ça me faisait quelque chose de la quitter, comme un pincement au cœur. Mon frère me comprenait, il avait lui aussi vécu de grands moments dans cette demeure, des moments de joies, de tristesses, en tout cas des moments marquants, pour nous deux. Madara et Shikai nous comprenait, eux aussi. Ils avaient perdu leurs parents et leur habitat dans d'affreuses circonstances, il savait ce que ça faisait. Nous étions tous dans la même situation, nous devions nous serrer les coudes pour parvenir à accomplir cette lourde tâche.

Les préparatifs ne mirent pas longtemps à se faire, à peine quelques heures. Nos sacs étaient bien remplis. Nos têtes étaient elles aussi remplis, mais de rêves, d'audace. Le soleil commençait à montrer des signes de fatigue, et nous aussi. Nous n'avions pas totalement récupéré de notre journée d'hier, et c'était bien normal. Nous étions crevés, et pourtant, je n'arrivais pas à fermer l'œil. Il n'était pas si tard que ça, et je m'ennuyais, je ne savais pas quoi faire. Tout le monde dormait profondément, j'étais le seul debout. Je sorti de ma chambre, du salon, pour me diriger vers le jardin. La balançoire était là, devant moi, bougée par la force du vent. Je m'assis sur le siège, et me balance, me balance, encore et encore, un nombre incalculable de fois. C'était un peu ma façon de lui dire au revoir, de dire au revoir à ce jardin, à ce magnifique jardin. Ma mère en avait prit grand soin. Mais à présent, personne n'était là pour s'en occuper, les fleurs allaient mourir, assoiffées. Ça me faisait mal au coeur, rien que de penser à ce que cet endroit allait devenir, sans nous. Il fallait cependant se faire une raison, nous étions obligés de nous en aller, de prendre un autre cap. La larme à l'œil, je quittai la balançoire, à présent seule pour l'éternité, tout comme ce jardin magnifique, plus pour très longtemps d'ailleurs ...

Je me dirigeai vers la porte d'entrée, lorsque l'espace d'un instant, je crus entendre une voix m'appeler, la voix de mon père. La voix venait du ciel, des étoiles. La fatigue devait me jouer de biens vilains tours, comment une telle chose pouvait bien se produire ? Soupirant, j'ouvris la porte, enlevant mes chaussures, avant de la refermer.

- Bonne chance, mes enfants. Je vous aime. dit la voix.

Il était très tôt, impossible de donner une heure exacte, mais quoiqu'il en soit, je m'étais réveillé bien plus tôt que la nuit dernière. Shikai dormait encore, je le réveillai calmement, sans le brusquer dans son sommeil. Il se leva d'un soubresaut subit. Il souffla ensuite, se rendant compte que tout ce qu'il avait pu voir dans ses rêves n'étaient que chimères. Il en était tombé de son lit, je lui demandai alors de quoi avait-il rêvé.

- C'est étrange, je n'arrive plus très bien à me souvenir, c'est très flou dans ma tête. Je crois que ça concernait mes parents, ou .. nan, ça concernait bien mes parents. Je me souviens avoir vu un village, un village très grand, avec beaucoup d'habitant, et un sceau, un sceau très étrange. C'est tout ce dont je me souviens.

Lui aussi avait rêvé d'un village, d'un immense village. Ça ne pouvait être le même village, je ne pouvais le croire. En tout cas, il avait lui aussi des troubles du sommeil, tout comme moi. Je le rassurai, lui disant que moi aussi j'avais été victime de tels rêves, qu'il n'avait pas à s'en soucier. Mes paroles le soulagèrent, mais pas totalement, ça se voyait, mais je ne pouvais rien faire d'autres pour l'aider, il fallait qu'il prenne sur lui même. Je partis me laver, laissant seul Shikai dans la chambre, méditant sûrement sur sa nuit compliquée. Il ne restait presque plus de savon, c'était donc le moment propice pour s'en aller. L'eau était froide, plus d'eau chaude non plus. Et pour ce qui était des serviettes, elles étaient vraiment sales. Bizarrement, j'avais l'impression que notre maison elle même nous sommait de nous en aller, pour notre bien. Je m'essuyai donc, comme je pus, puis retournai dans ma chambre. Shikai était là, regardant par le fenêtre, rêvassant, le sourire aux lèvres. Il semblait avoir oublié sa nuit passée, et tant mieux, cela m'évitait de lui remonter le moral. Il avait bien changé, l'expérience qu'il avait vécu récemment avait dû le transformer, j'étais fier de lui. Me voyant habillé, il prit à son tour le chemin de la salle de bain. J'attendis qu'il s'y rende, avant de regarder à mon tour la fenêtre. De ma chambre, on pouvait voir moineaux faisant leur nid, et nourrissant leurs bébés. C'est sans doute ce qui redonna le moral à Shikai, qui avait l'air, lui aussi, d'aimer les animaux. Madara et mon frère étaient déjà dehors, prêts pour le grand voyage, ils nous attendaient. Il me fit un signe de la main, je lui répondit, il entama alors une discussion avec Madara. Je ne pouvais entendre ce qu'il disait de là où je me trouvais, mais une chose était sûr, ça avait l'air très sérieux.

Un bruit de porte se fit alors entendre, Shikai avait fini sa douche. Il était propre comme un sou neuf, il sentait la groseille, sans doute avait-il utilisé le même gel douche que moi. Ce savon de Marseille, d'origine inconnu, était vraiment doux. Ce fut le seul gel douche que j'avais utilisé, et ce parfum de groseille, divin ! Mais bon, il fallait se faire une raison, il n'y en avait plus, et je n'en utiliserais probablement plus jamais. Pendant que je pensais à ce gel douche senteur Groseille, Shikai prenait son temps pour s'habiller, il était très pointilleux dans ses gestes, et d'après lui, c'était tout à fait normal de sa part. Il a toujours été ainsi, et ça ne risquait pas de changer de si tôt. Ses vêtements enfilés, nous étions tous les deux prêts à partir. Nous sortîmes de la chambre, nos sacs sur le dos et descendîmes l'escalier en colimaçon, témoins de tant de chutes, et blessures. Étonnamment, mon frère était seul dans le salon, il était rentré sans Madara. Me voyant surpris, il m'expliqua pourquoi.

- Ce n'est rien, il ne supporte simplement pas que je prenne sans cesse les devants. Je pense que ça lui passera, du moins je l'espère. N'y pensons plus, et concentrons nous sur notre longue marche à venir.

Madara avait le même âge que mon frère, sans doute était-ce pour cela qu'il avait du mal à supporter la manière dont il avait de toujours prendre les décisions. Il devait sûrement se sentir inutile. Personnellement, je trouvais que la présence de Madara était indispensable, il avait montré une telle efficacité face à Shiken, réussissant à tenir tête à deux de ses clônes, que je me voyais mal me passer de lui durant ce voyage. Ce n'était pas non plus comme si les deux amis ne pouvaient plus se supporter, ça allait lui passer. Uchiha Madara ... c'était une étrange personne. Il ne m'adressait jamais la parole, préférant discuter avec mon frère. Peut-être ne me trouvait-il pas assez mature, ou je ne sais quoi d'autre. En tout cas, je ne le portais pas spécialement dans mon cœur, mais comme je l'ai déjà dis, ses compétences en combats étaient indéniables. Quelques secondes après, nous partîmes enfin de chez nous, plein d'envie, d'espoirs, mais également de tristesses. Je ne pouvais m'empêcher de regarder en arrière à chaque mètre parcouru. Je me sentais bien, mais en même temps très mal. C'est un sentiment très dur à décrire. Je ne sais pas si mon frère partageait cette même sensation, mais moi, j'étais marqué. Je me souviendrais toute ma vie de ces jours. De ces jours où toute ma vie a basculé, où toutes mes connaissances nous ont quittés, ces jours durant lesquelles je commençai à me rendre compte de la vrai signification du mot “vie”, et du mot “mort”. Adieu, ma maison, peut-être reviendrais-je un jour te visiter, mais je t'en prie, vis !


Fin du chapitre I
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MessageSujet: Re: Nidaime Hokage   Nidaime Hokage Icon_minitimeSam 9 Jan - 16:42

Chapitre II – Le grand voyage


Acte 1 - Départ

Notre demeure n'était à présent plus visible, nous avions commencé le voyage. Je découvrais des paysages encore jamais vu, et étrangement, nous ne rencontrâmes aucune personne. Le paysage était désert. A part les nombreux arbres, le seul signe de vie venait des animaux aperçus en chemin. Des oiseaux bien sûr, mais pas que. Des renard, des chevaux, des insectes en tout genre. La faune des environs était vraiment très riche. Je n'avais vu certaines espèces, du moins en dehors des livres que nous achetaient nos parents. Shikai était comme émerveillé. Il était comme moi, au contraire de Madara et mon frère, qui se concentraient simplement sur l'itinéraire à suivre. Le chemin était tout tracé, un panneau nous ayant indiqué la direction de Kimiga. Mais aussi simple le chemin fut-il, il n'en restait pas moins très long, et très fatiguant. Shikai était bien entendu le premier à en souffrir. Il avait du mal à suivre la tendance, je me proposai donc, solidaire. Après plusieurs heures de marche, nous passâmes devant une source d'eau. Madara nous proposa de nous y ressourcer. Nous acceptâmes avec plaisir. Ce genre de pause allait vraiment être importantes, surtout pour Shikai. Beaucoup plus jeune que nous, il devait beaucoup se reposer. Au niveau de la source, des libellules faisaient leur vie, tranquillement. Des grenouilles croâssaient sans retenu, et des araignées d'eau “surfaient” le long de la source. Madara était pensif, comme à son habitude, il ne parlait pas. Mon frère, lui, regarder la carte du Pays, réfléchissant aux éventuels raccourcis que nous pourrions prendre. Après à peu près une demi heure de détente, nous étions déjà repartis. Le jeune Hyuuga avait bien récuperé, et tant, nous pouvions enfin accélérer la cadence. Mon frère devant, Madara juste derrière, et les jeunes derrière, tel un régiment, nous avalions les kilomètres un à un. Toujours aucune trace humaine, mais n'ayant jamais pris ce chemin, je ne pourrais dire si c'était normal ou non. Celà n'avait pas l'air de gêner mes camarades, qui s'en accommodaient fort bien. Pour cette réponse, j'arrêtai d'y penser, me concentrant sur la cadence infernal de mon frère dans sa marche.

Shikai lui même parvenait à suivre le rythme, alors que moi, j'étais déjà fatigué, après avoir porté un temps mon petit ami. Il me proposa à de nombreuses reprises de nous arrêter, mais moi, fier comme j'étais, je ne pouvais me résoudre à flancher face à un plus jeune. Au bout d'un moment, ce fut mon frère qui s'attarda à mon cas, sentant mon mal être intérieur. Il me souffla gentiment ces quelques mots :

- Je sais que tu as du mal à marcher, et je te remercie de ne rien dire et souffrir en silence. Cependant, si tu continues de la sorte, tu ne seras plus en mesure de faire le moindre pas. Nous arrivons bientôt à une auberge, nous allons pouvoir y rester pendant la nuit. Mais dorénavant, si tu fatigues, dis-le nous, c'est normal, tu sais.

Acte 2 – Escale “Au petit bonheur la chance”



J'étais très touché par ses paroles, je le remerciai, puis continuai mon chemin, chemin qui selon mon frère n'allait pas tarder à se finir. Et il avait raison, car environ un kilomètre plus loin, nous arrivâmes devant cette fameuse auberge, “Au petit bonheur la chance” apparaissait sur la pancarte. Vu de l'extérieur, elle avait l'air confortable, et il s'avérait que l'intérieur aussi. L'aubergiste nous accueillit très poliment, nous présentant nos chambres à peine après lui avoir demandé. Il était d'apparence assez rustre, mais seulement d'apparence, car intérieurement, il semblait vraiment aimable. Très grand, assez gros, chauve et la barbe noire et épaisse, il avait le profil typique de l'aubergiste. Ne voyant personne d'autres que nous dans l'auberge, je lui demande alors.

- Excusez moi, mais est-ce normal qu'il n'y ai personne d'autre que nous par ici. Même dehors, aucune trace humaine.

Il hocha alors la tête, prétendant ne rien savoir. Trouvant cela très étrange, je tentai de lui faire sortir les vers du nez, mais Shikai ne m'en lassa pas l'occasion. Il me tira pour m'emmener vers notre chambre. Nous allions partager la même chambre, lui et moi. Madara et mon frère, eux, partageaient la chambre d'en face. Elles étaient vraiment mignonnettes, assez basiques, certes, mais étant donné que c'était ma première nuit dans une pièce autre que ma chambre, je n'aurais su dire du mal de l'auberge. Il y avait deux lits, placés au fond de la pièce. Entre les deux, une table de nuit, avec dessus une lampe à huile. Un tapis au centre, et une armoire sur la côté gauche. Voilà à quoi ressemblait notre chambre, et celle de nos voisins devait sûrement être la même. Après avoir déposé nos affaires, nous rendîmes visite à Madara et mon frère. Leur chambre était comme je le pensais identique à la notre. Madara avait déjà rangé ses affaires, et mon frère était en plein boulot. Il plaçait méticuleusement chacun des ses habits. Le repas était prévu dans deux heures, et jusque là, nous n'avions rien de spéciale à faire, c'est pourquoi Shikai nous proposa de nous entrainer au combat, dehors. Nous étions tous surpris de la demande du jeune Hyuuga. Il semblait avoir prit goût, depuis la confrontation d'hier, au combat. Nous trouvâmes tous cette idée très bonne, et sortîmes de l'aubergiste, prévenant l'aubergiste au passage. Nous nous éloignèrent légèrement de la bâtisse. Shikai et moi même avions déjà montré de quoi nos gènes étaient capables, mais nos deux compagnons, pas encore, ils semblaient vouloir faire exploser cette puissance dès maintenant.

C'est pour cela, sans doute, qu'ils décidèrent de s'entraîner ensemble. Shikai et moi restions ensemble, nous battant avec quand même une certaine retenu, et heureusement, car mon jeune ami semblait plus enclin que moi à pratiquer ce style de combat. J'esquivai non sans mal ses coups de poings, qui avaient la particularité d'être frappés avec la pointe de ses doigts. Il était très vifs, très endurant. Il arrivait à enchaîner un nombre de coups incalculable. Il sentait que j'avais du mal, et me demanda alors si à mon tour je voulais tenter quelques trucs. J'acceptai avec plaisir, et tentai de regrouper mon énergie. La dernière, je parvins à effectuer une technique très puissante, mais hélas trop peu précise pour s'avérer efficace. Je tentai une nouvelle fois de la lancer, mais j'avais un peu plus de mal que la fois dernière. Je tins quand même le coup. Je sentais à présent mon énergie, je pouvais la toucher, j'étais alors en mesure d'attaquer.

- SUISHOUA !

L'énorme colonne d'eau que je réussis à créer il y a quelques temps de celà réapparue, mais cette fois elle ne toucha pas sa cible, et j'en étais bien heureux, car si Shikai avait été touché, je n'aurais pas donné cher de sa peau. Lorsqu'il vit le jet d'eau s'envoler juste à côté, il poussa un gros ouf de soulagement. Je n'en pouvais à présent plus, mes forces me quittaient déjà, après seulement une action d'accomplie. Mon adversaire d'un soir le vit et s'arrêta, lui aussi. Il ne nous restait plus qu'à attendre nos deux compagnons, eux aussi en plein entraînement. Nous étions allongés sur l'herbe, pensant à nos prochains jours de voyage, s'annonçant au moins aussi dur que celui-ci. Les yeux de Shikai, tout blancs durant notre entraînement, redevinrent normaux. Ils devaient être la cause de la si grande rapidité dans ses mouvements. Côte à côte nous rêvassions, un vent agréable nous transportait. Nous étions bien, rien ne pouvait nous arriver, nous toucher. Mais aussi tranquille fut ce moment, il ne pouvait évidemment pas le rester indéfiniment. Une voix ressemblant fortement à celle de mon frère vint nous le rappeler.

- ATTENTION, BOUGEZ DE Là !!!

La motte de terre sur laquelle nous étions commença à remuer, comme si quelque chose allait en sortir, bientôt. Et ce fut le cas, je poussai aussi fort que je pus mon voisin, avant de moi même me déplacer. Derrière nous, une sorte de gros bout de tronc d'arbre sortit du sol, à une vitesse fulgurante. Si mon frère ne nous avait pas prévenu, je crois que je ne serais plus de ce monde, Shikai non plus. Nous voyant sein et sauf, mon frère eut un grand soulagement, il ne se serait pardonné si il m'était arrivé quelque chose. Il ne supportait pas que l'on fasse souffrir autrui, imaginez le malheur dans lequel il se serait trouvé si par hasard un de nous aurait été blessé. Madara arriva quelques instants plus tard, à temps pour constater les dégâts. Il avait l'air mécontent, furieux que le pouvoir de mon frère se soit révélé avant le sien. Trois des pouvoirs avaient donc été découvert. D'un côté, Shikai, et son style de combat au corps à corps plutôt puissant, malgré son jeune âge, de l'autre, mes techniques basées principalement sur l'eau, et enfin, mon frère, qui arrivait à créer du bois de n'importe où. Madara, lui, était le seul à ne pas avoir trouvé le moyen de faire éclater son pouvoir, il en rageait. Cependant, il n'avait pas trop de soucis à se faire, il finira bien par le découvrir, un jour ou l'autre. Quoiqu'il en soit, nous étions tous sur les talons, nous avions assez fais d'effort, il était temps de retourner à l'auberge, se ressourcer. Mon frère me tenait par les épaules, Shikai et Madara nous suivaient. De retour à l'auberge, le maître des lieux nous indiqua notre table. Une table ronde, faites de bois, somme toute assez classique. La nourriture arriva rapidement. Du ramen, de l'excellent ramen même. Il n'était pas aussi bon que celui que mon père nous emmenait manger, mais il avait quand même un cachet particulier, un cachet qui m'en ferait reprendre jusqu'à plus faim. Ce fut un très bon repas, et mes trois compagnons partageaient le même avis. L'aubergiste était heureux, on devait être sa seule visite depuis bien longtemps. On pouvait le voir sourire, derrière le comptoir. Mon frère, soucieux de l'heure à laquelle nous allions nous endormir, lui adressa ces quelques mots :

- Nous vous remercions pour cet excellent repas, monsieur. Nous avons passé un bon moment, mais à présent, nous devons aller nous coucher, nous nous réveillons très tôt demain.

Il nous répondit par un geste amical de la main, tout en nous souhaitant une bonne nuit. Il nous affirma également qu'il nous réveillerait le lendemain, si nous étions d'accord. Nous acceptâmes avec plaisir, en le remerciant une seconde fois. Nous montâmes les marches nous séparants du couloir amenant aux chambres, avant de rentrer dans celles-ci. La fenêtre était restait ouverte, et un froid s'était installé dans la pièce. Heureusement, les couettes avaient vraiment l'air confortables. De très belles couettes en édredon. Nous enfilâmes nos pyjama, avant de nous coucher dans nos lits respectifs. Durant la nuit, Shikai ne tenait pas en place, il m'adressait sans cesse la parole, me demandant comment étaient mes parents, mes amis. C'était vraiment agréable de discuter avec lui, c'était comme un confident. Une amitié était né, de puis déjà deux jours, une amitié grandissante de jours en jours. Après m'avoir questionné, il se mit à me parler de lui, de sa vie. Il me disait avoir vécu une enfance magnifique, avec des parents aimants, lui cédant le moindre de ses caprices. Il regrettait ce passé, se trouvant trop égoïste, à l'époque. C'était triste à entendre, à croire qu'il avait déjà fait une croix sur son enfance, alors qu'il était toujours jeune, plein de joie de vivre. Ca en devenait même très gênant, je ne pouvais m'empêcher de culpabiliser. J'étais quand même plus âgé que lui, et j'avais vécu une enfance plus longue. C'était un sentiment étrange, difficilement explicable, et dans le même temps très bête. Pourquoi culpabiliser pour une telle chose ? Je n'étais en aucun cas responsable de ses malheurs, de ses pertes. Personne ici ne se mettait à la mienne, de place, personne ne culpabilisait pour moi. Shikai s'aperçut de mon mal de vivre, et me glissa ses mots :

- Ecoutes, ça ne sert à rien d'avoir pitié de moi, je ne suis pas à plaindre. J'ai eu tout ce que je voulais, sans doute plus que la plupart des enfants. Alors s'il te plait, ne me regarde pas comme ça, je ne veux plus voir de tristesse dans le regard des gens, encore moins dans le tien.

J'avais conscience qu'il se sentait gênait de me voir ainsi, c'est pourquoi je lui fit la promesse de ne plus jamais pleurer, de ne plus jamais les laisser dans de mauvaises positions. Je ferais tout pour maîtriser cette puissance qui était à présent mienne, pour les protéger, tous autant qu'ils sont.
Nous nous endormîmes calmement, sous un ciel de pleine lune. Au réveil, et comme à chacun d'entre eux, mes yeux me picotaient, ma gorge me brûlait. Bien sûr, je n'avais pas en m'en inquiéter, j'étais habitué à cela. Il était tôt, mais j'étais quand même seul, dans la chambre. Shikai s'était levé avant moi, j'entendais le bruit de la douche et l'eau percutant son frêle corps. Je restai assis sur mon lit, histoire de me réveiller complètement, et j'attendis que mon tour vienne. Il vint assez rapidement. Enfin prêt, nous sortîmes en direction de l'entrée de l'auberge. Mais en passant devant devant l'aubergiste, ce dernier nous proposa un petit déjeuner, que nous acceptâmes. Madara et mon frère avaient déjà pris place, et avaient pratiquement terminé. Je m'assis, et regarde autour de la table. Aucune trace de thé. Seulement du chocolat, du chocolat, encore du chocolat. Je détestai ça, aussi bizarre que cela puisse paraître. Interpelé, mon frère compris très vite mes pensées, et demanda du thé au citron au maître des lieux. Il arriva, me servit, j'étais aux anges. Je n'avais besoin que de ça le matin, ça me suffisait amplement. Tout le monde à table avait le visage perdu, dans le flou. La fatigue de la dure journée d'hier se faisait sentir, mais après un petit déjeuner pareil, sans doute allaient-ils complètement récupérer. Nous avions fini de manger, il était temps de partir, de continuer le voyage, en direction de Kimiga. Nous récupérâmes nos affaires, puis, tout en disant nos adieux à l'aubergiste, partîmes de ses lieux.
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MessageSujet: Re: Nidaime Hokage   Nidaime Hokage Icon_minitimeSam 9 Jan - 16:42

Acte 3 – Kimiga !



Une fois dehors, mon frère regarda attentivement sa carte, se remémorant la marche à suivre, puis la remit dans sa poche. Nous reprîmes la route, à présent en plein regain de forme. Le ciel était sombre, quelques gouttes s'annonçaient, mais ce n'est pas ce qui allait nous arrêter. Il faisait également assez froid, et, bien que peu habitué à ce climat, je m'en accommodais plutôt aisément, tout comme le reste de la bande. Le chemin que nous prenions ressemblait fortement à celui que nous prîmes pour nous diriger vers l'auberge, à la différence que cette fois-ci, il n'y avait aucune trace animal, même humaine. Si à chaque pas qui nous approchait de notre destination, le paysage en devenait de plus en plus chaotique, je commençais sérieusement à craindre notre arrivée à Kimiga. Madara, les cheveux trempés, semblait prendre plaisir à marcher sous une pluie battante, au contraire de mon frère, Shikai, et bien sûr moi aussi. Après un peu moins d'une heure de marche, un abri en bois se tenait devant nous. Sans doute avait-il été construit pour les randonneurs tels que nous. Peut être aussi que cette région était sujette aux intempéries. En tout cas, nous nous abritâmes en dessous. J'étais assis, Shikai également. Mon frère était debout, fixant l'horizon plein de promesses pour lui, mais pour moi, tout n'allait qu'être déception là-bas. Madara avait l'air désabusé, comme s'il pensait que cette pause était inutile.

- Je ne vois pas l'intérêt de rester planter ici, la pluie ne cessera jamais. Nous perdons notre temps, nous ferions mieux de continuer notre route. En tout cas, moi, j'y vais, libre à vous de me suivre ou non.

Mon frère le regarda avec un mélange d'étonnement et d'incompréhension. Voyant Môssieur Uchiha partir, il nous fit signe de le suivre. Je ne sais pas comment mon frère faisait pour s'entendre avec lui, il était désagréable au possible, et ne nous adressait jamais la parole. Cette attitude commençait vraiment à m'exaspérer, mais je suivis les conseils de Shikai, qui me demandait de l'ignorer. Il était si jeune, et déjà tant de sagesse émanait de ses paroles, je me devais de prendre exemple sur lui. Quelques heures de marche plus tard, et mes sandales bien usées, un feu de cheminé se profilait au loin, ce qui signifiait que nous n'étions plus très loin. Voyant de feu, Madara accéléra un rythme de marche déjà bien rapide. Nous le laissâmes seul, tout impatient qu'il était de découvrir ce nouveau village. Aucun d'entre nous n'y avait séjourné auparavant, nous étions donc dans l'inconnue la plus totale. Arrivé devant l'énorme porte d'entrée, Madara nous attendit, empressé. Nous prîmes notre temps, l'agaçant légèrement. Un garde faisait le guet, il nous somma de nous présenter, de vider nos sacs, histoire de vérifier si nous étions ou non armés. Je me demandai pourquoi tant d'hostilité, pourquoi tant de prudence de la part de ce village, pourquoi tant de défenses. Je posai la question au garde, qui , étonné de ma question, me répondit :

- Ce village a été dévasté il y a peu de temps par un mal étranger. Nous faisions notre ronde habituelle, lorsqu'un jeune garçon nous prévins d'une épidémie dans son village, et arrivés sur les lieux, nous ne pûmes que constater les dégâts. Tout le monde était mort, allongés sur le sol, ils gisaient. Les informations que nous donna le garçon doivent restées top secrètes. Ce village est à présent désert, sans grande activité. Si vous voulez voir ce jeune homme, il passe son temps à jouer avec les insectes, dans le terrains de jeu. Vraiment bizarre ce gosse.

Nous étions stupéfaits. Partis de notre village sans vie, nous espérions trouver de la joie, des amis, du réconfort, mais apparement, ce mal qui nous avait tout enlever sévissait bien plus loin que nous le pensions. Shikai était sous le choc, comme tout le monde d'ailleurs. Le garde nous laissa entrer, sifflant le soldat se trouvant derrière la porte. Nous nous trouvions à présent dans le village de Kamagi, meurtri par une épidémie, la même qui nous avait touché. Ce vil serpent, que manigançait-il ? Pourquoi répandre autant de mal ? Il devait payer, il avait déjà une grosse dette envers nous, mais là, cette dette s'épaissit encore plus. Kamagi était bien sûr vide de monde, seuls quelques patrouilles de soldats passaient ici et là. Soucieux de voir ce jeune garçon, Shikai demanda à une des patrouilles la position du terrain de jeu. La patrouille s'arrêta, étonnée de voir une bande de gosses tels que nous se promener par ici. Le chef de la patrouille prit un ton sérieux, mais à la fois mélancolique, et nous dit :

- Vous voyez la maison bleu derrière nous ? Et bien c'est juste derrière, avec le tobogan et tout et tout. Je ne sais pas ce que vous êtes venus faire par ici, mais ce n'est pas un endroit pour s'amuser, pour des enfants comme vous. Vous devriez rejoindre au plus vite le village suivant, peut être y trouverez-vous des amis.

Il avait raison, mais comment aurions-nous pu deviner l'état dans lequel ce village se trouvait ? Nous saluant bien gentiment, lui et ses hommes repartirent pour une énième ronde. De notre côté, nous nous dirigeâmes vers ce fameuse maison bleu. Une magnifique maison, d'architecture assez moderne, mais malheureusement vide d'habitants. Nous passâmes à côté, et trouvâmes facilement le terrain de jeu tant recherché. Un toboggan, un banc, un bac à sac. Cet endroit, normalement synonyme de plaisir, de gaieté, d'amusement, me donnait le cafard, et c'était le cas de le dire. Dans ce bac à sable, un gamin jouait, avec des insectes. Le regard triste, replié sur lui-même, il avait sans doute lui aussi perdu des êtres chers, comme ses parents. Il fixait le sable, ne voulant voir ce qui l'entourait. Des insectes sortaient de la manche de son ample manteau. C'était vraiment répugnant, Shikai le regardait avec dégoût, mais ce n'était pas sa faute, il avait la phobie des insectes, ils lui donnaient des frissons. Madara le regardait lui aussi avec dégoût, mais pas le même genre de dégoût, car lui n'avait pas peur des insectes. Cette attitude néfaste ne me surprit pas du tout, et ce fut également le cas de mon frère, qui s'approcha de ce pauvre gamin, livré à lui même. Il lui tendit gentiment la main, ce ce dernier, complètement apeuré à la vue de l'ombre qui se profilait devant, sursauta en arrière, tombant sur le sable. Les yeux rougies de peine et de rage envers le monde entier. Il était mystérieux, on ne pouvait voir que la partie haute de son visage, le reste, masqué par anorak, devait caché de bien étranges choses. Il ne semblait pas du tout enclin à vouloir nous adresser la parole. Seul rescapé de la folie du Maître de cérémonie, il devait lui aussi avoir acquis de bien beaux pouvoirs. Peut-être résidaient-ils dans cette symbiose avec les insectes. Shikai avait peur, il hésita un moment, mais, dans un élan de courage, adressa la parole à cet enfant au manteau.

- Ne crains rien, nous ne sommes pas là pour te faire du mal. Nous avons nous aussi été victimes du même mauvais sort. Nous comprenons l'état dans lequel tu te trouves, et la peine qui t'habite. Tu n'as plus de parents, plus d'amis, plus d'épaules sur lesquelles te reposer. Un grand pouvoir émane de ton corps, je ne sais pas si tu t'en es rendu compte. Nous allons partir pour reconstruire notre vie, à notre manière. Si jamais tu veux nous suivre, tu sais ce qu'il te reste à faire.

Il ne dit rien, mais l'expression de son visage avait changé, et on pouvait espérer qu'ils nous suivrait dans notre voyage. Je félicitai Shikai de sa belle initiative, il me répondit par un clin d'œil amical. Nous laissâmes donc le garçon aux insectes dans son bac à sable, réfléchissant au sens de sa vie, et sans doute aussi à la décision qu'il allait prendre. Nous faisions exprès de marcher lentement, lui laissant le temps de cogiter. Nous prîmes la grande porte, sortant du village. Il semblerait que ce jeune et pauvre garçon ait choisi une autre vie, une autre voie, un destin différent du notre. C'était vraiment dommage. Ensemble, nous aurions pu faire de grande choses, son pouvoir s'avérait être vraiment original, et avait l'air puissant. Avec lui à nos côtés, nous aurions été plus forts, sûrs de nous. Cette visite me fit penser à une chose. Si ce village et le notre avaient tous deux subit le même traumatisme, se pourrait-il qu'il en soit de même pour tous les autres. Je le craignais vraiment, le monde était véritablement sur le déclin, nous devions à tout prix rejoindre le centre, prévenir les gens. Nous continuâmes donc notre chemin, motivés, lorsque des bruits de pas se firent ressentir, derrière nous. Ils étaient proches, de plus en plus proche. Je me retournai, et quelle ne fut pas ma surprise lorsque la silhouette du gamin aux insectes apparut, sous mes yeux brillants d'espoir. Nous l'attendions avec impatience, sauf Madara, bien sûr, qui préféra continuer tranquillement sa route. Il nous courait après, les larmes s'évadant de ses yeux emplies d'amertume. Shikai était heureux, c'était sans aucun doute le plus heureux d'entre nous, il rencontrait enfin quelqu'un de son âge et capable de se lier d'amitié avec. Madara, lassé de tant d'émotions, s'arrêta, se retourna, avant de s'assoir sur un rocher. Le jeune garçon était là, devant nous, ses yeux pétillaient de milles feux, il n'arrivait pas à trouver les mots justes, mais, prenant sa respiration, il nous remercie.

- Je.. je vous remercie, vous.. vous êtes vraiment.. vraiment gentils. Bégaya-t-il.

Shikai lui posa des tas de questions, quel était son nom, ses passes-temps, à quoi ressemblait le village, avant. Comment étaient ses parents, ses amis. Il répondit à toutes les questions, difficilement, mais il le fit. Il se nommait Aburame Shirou, ses passes temps se résumaient à jouer, rigoler entre mais. Il nous précisa qu'avant que le fléau ne s'abattre sur le village, c'était un grand endroit, d'échanges, de commerce. Les marchands déambulaient par groupe dans les rues. Il était animé. Il n'a connu que son père, sa mère étant morte durant l'accouchement. Il s'entendait vraiment bien avec lui, c'était un père stricte, sévère, mais juste. Il se souviens de lui comme d'un père aimant, faisant tout le nécessaire pour que l'éducation de son fils soit irréprochable. Du côté de ses amis, il n'en avait pas “officiellement”. Il jouait avec les enfants qu'ils croisait, mais, timide comme il était, il ne se lia avec aucun d'entre eux. Il voulait refaire sa vie, la même vie que nous, il voulait le faire pour son père, pour sa mère, pour tous les gens du village, décédés. Nous acceptâmes, bien sûr. Shirou était heureux d'être accepté, d'avoir enfin des amis sur qui il était sûr de pouvoir compter. Mais il ne fallait hélas ne pas trop s'attarder sur les présentations, et Madara le fit bien comprendre, par un énorme soupir. Nous reprîmes la route, à cinq, à présent. Notre prochaine destination n'était pas très éloignée de notre position actuelle,et en plus, une autre auberge devait se situer entre les deux villages.
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MessageSujet: Re: Nidaime Hokage   Nidaime Hokage Icon_minitimeSam 9 Jan - 16:43

Acte 4 - Escale "La cité du ramen"



Le village où nous devions nous rendre était le village de Fumetabe, cité touristique. Le vent était toujours aussi mauvais, encore plus qu'avant. Shirou, grâce, se souciait bien peu de la pluie qui tombait, au contraire de nous autres, sans protection. Shikai passait tout son temps avec son nouvel ami, et moi, de mon côté, je restai non loin d'eux, les surveillant du coin de l'œil. Remarquant cela, mon frère me fit un coup d'épaule amical, comme pour faire comprendre qu'ils étaient grands, capables de se débrouiller. Bien entendu, il avait raison, mais c'était plus fort que moi, je veillai sans relâche sur Shikai, et ce depuis le début de notre périple. Nous marchions depuis une petite heure, et la fatigue se faisait déjà sentir dans les jambes de Madara, je le sentais. Il était comme moi avant, il ne voulait pas montrer de signe de faiblesse, ça en deviendra pour lui très humiliant. Je comprenais cette état d'esprit, j'avais un peu le même, je l'avais d'ailleurs encore. Mais bien heureusement, une auberge était déjà visible au loin, on pouvait lire “La cité du ramen”. J'avais vraiment très faim, et ce apparition tomba à pic. Le ramen était un de mes plats favoris, comme mon frère, et Shikai aussi. C'était perceptible, Madara était soulagé, mon frère aussi l'avait remarqué. Nous entrâmes, attendant un accueil, mais personne. Aucun aubergiste n'était là pour nous passer le bonjour, c'était vraiment incroyable. Je regardai attentivement la pièce principale, ne sachant quoi faire d'autre. Les fenêtres étaient vraiment magnifiques, les personnes responsables de ces merveilles avaient un talent, un vrai talent. Ma rêverie arriva cependant à son terme, lorsqu'une voix efféminée nous appela.

- Bonjour à vous, jeunes gens ! En quoi puis-je vous être utile ?

C'était une femme, une très jolie femme. Elle possédait de longs cheveux noirs. Elle était forte, ça se voyait, mais cette force lui donnait du style, c'était en tout cas mes ressentiments. Nous lui expliquâmes notre situation, ce qui la laissa perplexe. Elle avait déjà eu vent de certaines rumeurs faisant état d'un mystérieux inconnu répandant le mal autour de lui, rasant les villages environnants. Elle était contente de nous savoir sains et saufs, c'était visible dans son regard. Elle comprit, vu l'état dans lequel nous étions, qu'une bonne douche et une bonne nuit de sommeil seraient utiles. Elle nous indiqua la position de nos chambres, à l'étage. Nous montâmes les marches nous éparant du couloir, et nous pouvions enfin découvrir nos chambres. Il n'y avait que trois chambres, mais évidemment, les trois étaient libres. Un problème survint alors. Dans les chambres, il n'y avait que deux lits, il fallait donc que quelqu'un dorme seul dans sa chambre. J'aimais dormir seul, mais j'aimais aussi dormir avec Shikai. Mais voilà, Shirou avait vraiment besoin d'être avec son ami, je décidai donc de prendre la chambre isolée. Mon frère me demanda bien sûr si je désirais dormir avec lui, mais non. J'avais parfois besoin de moments de solitude, et c'était le cas, à ce moment là.
Nous avions encore prévu un entraînement, lorsque nos affaires seront rangées. Cette fois-ci, j'avais envie de m'entraîner seul, mon style ne combat ne s'adaptant pas du tout à celui de Shikai. Isolé, j'allais enfin pouvoir progresser. J'étais déjà bien en retard, comparé à tous mes autres compagnons, j'étais beaucoup moins forts qu'eux, et surtout moins résistant. J'empilais rapidement mes vêtements dans l'armoire. A côté, mon lit ressemblait beaucoup à celui dans lequel j'avais passé ma dernière nuit. Tout aussi doux, confortable, chaud. Mais aussi attirant était-il, je n'avais pas le temps de m'y attarder, je devais sortir rejoindre tout le monde. En sortant, je vis l'aubergiste préparer le repas, du ramen, bien entendu. Ça sentait vraiment, tellement bon, que j'en oubliai de regarder devant moi. Et fatalement, je me pris la porte en pleine poire. Elle se retourna, ricanant en secret. Je souris, moi aussi, conscient de ma bêtise, avant de prendre cette méchante porte, et de quitter la pièce.

Il faisait froid, très froid. Il n'y avait pas de vents, mais ça suffisait amplement pour me donner la chair de poule. Ils m'attendaient tous, j'étais le dernier, comme à l'accoutumé. Il y avait un terrain vague, non loin de l'auberge, il était visible de là où nous étions. Madara et mon frère y étaient déjà, en train de s'entraîner. Ils ne perdaient pas de temps, tout comme Shikai et Shirou, qui avançait devant moi. Je les laissai tranquillement ensemble, pendant que moi, dans mon coin, j'affutais mon style de combat. J'essayai de gérer au mieux cette énergie intérieur qui était mienne. Je sais qu'en la manipulant correctement, je serais capable de faire de grandes choses. Au fur et à mesure que je concentrai cette énergie et la relâchais, j'avais l'impression d'en posséder de plus en plus. Je me sentais capable d'enchaîner un bon nombre de fois mes techniques d'eau. Je mis mes mains en position, puis, tout en me concentrant sur la précision du coup, criai ses mots :

- SUISHOUHA !

La colonne d'eau était plus grande que d'habitude, mais aussi plus précise ! Elle toucha le point exact que j'avais prévu de toucher. J'étais fier de moi, d'autant plus que je sentais capable d'en faire encore plus, j'avais de la réserve. Je me mis alors à réfléchir à une autre utilisation possible de ce pouvoir. Que pouvais-je faire de plus avec l'eau ? Je cogitai, réfléchissant à une technique qui pourrait s'avérer très puissante, mais aussi et surtout très utile. Ma première technique avait pour vocation d'être offensive, il m'en fallait maintenant une à vocation défensive. Je pensai alors au meilleur moyen d'éjecter de l'eau pour barrer la route à n'importe quel obstacle. Une idée lumineuse mais en même temps très simple me vint à l'esprit. Je me concentrai de nouveau, fit des signes avec mains. Je ne saurais dire pourquoi, mais je savais exactement quels signes faire pour tel action. Ces signes accomplis, il ne me restait plus qu'à trouver un nom à cette technique, qui s'appellerait ...

- SUIJINHEKI !

Je pris une grande inspiration, puis tout en soufflant de toute mes forces, je me rendis compte qu'une gigantesque quantité d'eau sortait de ma bouche, agissant comme une barrière infranchissable. J'étais fier de moi, et le pire, c'est que je me sentais encore capable d'en faire d'autres. L'entraînement continua alors de plus belle, jusqu'à ce le noir recouvre entièrement le ciel. Il était temps que j'arrête, la fatigue se faisait sentir, et se mouiller par un temps pareil, ce n'est pas très bon. J'étais le dernier à rentrer dans l'auberge, pile poil à l'heure du repas. Tout le monde avait prit place à table, les yeux rivés sur leur bol de ramen. C'était encore meilleur que lors de notre précédent repas, cette femme était un véritable cordon bleu. Dans leur coin, Shirou et Shikai discutait de leur entraînement, et ça avait l'air de s'être très bien déroulé. Du côté de mon frère et Madara, aucune parole, aucun mouvement de lèvres, de hochement de tête. Ils ne disaient rien de leur entraînement. Ca ne m'étonnait pas trop pour Madara, mais pour mon frère, si. Il n'était pas du genre à se replier sur lui même, comme cela. Après chaque bouchée, il fixait son bol, le regard noyé dans ses pensées. Leur affrontement avait dû être vraiment épuisant pour qu'il se mette à agir ainsi. Il ne se souciait même plus de moi, ça me blessait. J'étais vraiment frileux, mon nez coulait, je me réchauffai tant bien que mal devant mon bol de nouilles. Le repas terminé, Madara et mon frère rejoignirent directement leur chambre, pendant que nous trois restions à table, nous racontant notre entraînement du soir. Shikai était heureux de voir mes progrès, il me félicitait, Shirou aussi. A leur tour, ils me racontèrent leurs exploit. D'un côté, le jeune Hyuuga se vantait d'avoir réussi un enchaînement de 64 coups très rapide, et de l'autre Shirou disait le plus grand bien de ses insectes. Nous commencions à devenir un groupe vraiment fort, et ce n'était seulement que le second tour de chauffe, pleins d'autres allaient suivre. L'aubergiste, caché derrière son comptoir, regarda la pendule, et nous sentant fatigué, nous rétorqua, d'un ton stricte :

- Vous avez vu l'heure mes enfants, il est à présent bien tard, vous feriez mieux de vous coucher.

Elle avait raison, la journée avait été bien longue, et l'entraînement également. Nous la remerciâmes de nous avoir proposé un aussi bon repas, et quittâmes la table, le ventre bien rempli. Nous rejoignîmes nos chambres. Dans le couloir, je souhaitai une bonne nuit à mes jeunes amis, avant de rejoindre ma chambre. J'ouvris la porte, et là, je me sentais bien. Il y faisait très chaud. C'était peut être dû au fait que j'avais vraiment eu froid dehors, mais ma température interne remontait en flèche. Ça allait accélérer mon sommeil. Je me déshabillai, enfilant mon pyjama bien chaud, et hop, au dodo ! Dans mon lit, je me mettais à penser à mon entraînement. J'étais fier de moi, de mes nouvelles dispositions. Je savais que j'allais rattraper tous mes amis. Je pensais aussi à Madara et mon frère. Jusqu'où avaient-ils réussis à pousser leur pouvoir ? Pourquoi étaient-ils si peu bavards ? Trop de questions se bousculaient dans ma tête, je dus arrêter d'y penser, de me broyer l'esprit pour ça. Il fallait que je demande à mon frère, mais quand ? Car il était toujours avec cet Uchiha, et, je ne sais pour quelle raison, mais je le craignais. Il n'avais rien montré de particulier, mais le simple fait de voir mon frère préférer s'entraîner avec lui me faisait tergiverser. Il n'était pas comme nous. Nous étions tous gentils, solidaires entre nous, mais lui se foutait totalement de son entourage, et le pire, c'est qu'il déteignait sur mon frère. Enfin bon, je me faisait sans doute du soucis pour rien, je devais avant tout penser à moi, et cesser de me faire du bile pour les autres. Je m'arrêtai un instant de penser, et tournai la tête, en direction de la fenêtre. Le ciel était noir, rempli d'étoiles, plus qu'à l'accoutumé. Mes paupières s'alourdirent de plus en plus, Morphée commençait à faire son effet, mais avant que mes yeux ne daigne se fermer, j'esquissai un dernier sourire.

Il faisait encore nuit, et j'étais éveillé. Je ne parvenais pas à fermer l'œil, l'esprit torturé de trop de questions, de mystères. Je me levai, me rhabillai, et sortis de ma chambre, direction la salle à manger. L'aubergiste y était encore, elle dormait sur le canapé, près de la cheminée. Je décidai de marcher sur la pointe des pieds, pour ne pas la réveiller. J'étais en chaussette, et le contact entre le sol et mes pieds se faisait sans bruit. Je me dirigeai vers la sortie, quand, sans crier garde, je sentis un corps en mouvement. Elle bougeait dans son sommeil, et ronflait également. J'eus très peur, même si cette crainte n'avait pas lieu d'être. J'avais peur la nuit, c'était une des mes phobies, je n'y pouvais rien. Pris de panique, je pris rapidement la porte, quittant le climat chaud et ambiant, pour une température incroyablement basse. Il y avait du vent, beaucoup de vent, et, couplé au froid, il fallait vraiment être tombé sur la tête pour y rester. Je décidai finalement de rentrer à nouveau dans l'auberge, mais dehors, une présence était perceptible, une présence humaine. Je m'approchai de cette petite silhouette, lentement mais sûrement, lorsqu'elle se retourna. C'était Shirou, notre nouveau compagnon. Il était assis, là, jouant avec ses insectes, leur parlant. Je me demandai depuis combien il avait pu rester ici, il était vraiment très résistant au froid. Seul, dans le noir, il était là, devant moi, ne faisant même pas attention à ma présence. Il devait être courageux, plus que moi en tout cas, pour rester aussi longtemps dans le noir. Ne pouvant supporter plus longtemps ce froid de canard, je lui adressai la parole, mais, au moment où j'allai ouvrir ma bouche, une voix nous interpela.

- Qu'est-ce que vous faites ici, et à cette heure-ci, les gosses ? Vous allez attraper la crève si vous continuez ainsi, veuillez rejoindre vos chambre et dormir tranquillement.

Nous étions gênés, pris en flagrant délit. Elle avait raison, je me demandai bien dans quel état nous allions être le lendemain matin, car nous devions nous réveiller très tôt. L'aubergiste nous attendait, devant la porte, les yeux cernés et la gorge enrouée. En passant devant elle, je m'excusai bien poliment, avant de courir en direction de ma chambre, avec mon jeune ami. Elle soupira, ferma la porte, et retourna sur son canapé. Dans le couloir, je fis une petite tape amicale sur l'épaule de Shirou, lui souhaitant une bonne nuit, nuit qui d'ailleurs n'allait pas tarder à se terminer. Je m'empressai de bondir sur mon matelas, l'esprit vidé de tout remord, avant de fermer les yeux. Quelques temps plus tard, un flash de lumière vint m'éblouir, me réveillant aussitôt. Comme je l'avais pensé, ma nuit allait être très courte. L'aubergiste, visiblement en pleine forme, avait décidé de nous punir, allumant toutes les lumières. Je ne pouvait m'en prendre qu'à moi même, et, les tête blotti contre mon oreiller, je dus me résoudre à quitter mon lit. La fenêtre était complètement ouverte, il faisait très beau, le soleil était déjà à son zénith. Tout le monde devait déjà être en train de déjeuner, sauf peut-être l'ami des insectes. J m'habillai rapidement, conscient de mon retard, après avoir pris soin de laver. Je dévalai les escaliers, la tête dans le brouillard, je prit du mauvais pied une marche, et là, une catastrophe se produisit. Je tombai lourdement sur le sol, les fesses les premières. Quel douleur, j'eus un mal fou à me relever, mais heureusement, personne ne vit la scène. Je rejoignais, l'air de rien mes compagnons, devant notre bol de chocapic. Comme à mon habitude, je ne mangeai rien, me contentant d'un simple verre de jus d'orange. Tout le monde me regardait bizarrement, et c'était bien normal. Je me tins constamment le popotin, souffrant le martyre. Ils ricanaient, se moquaient de moi, tous autant qu'ils étaient. Je le pris bien, évidemment. Shirou, lui, ne riait pas, il était vraiment fatigué. La tête baissée, le regard absent, il avait la tête dans son bol. Shikai eut tôt fait de le ranimer, de le sortir de sa torpeur. Il se demandait se que nous avions, nous deux, avec nos regards de zombies. Mon frère avait déjà compris que le sommeil nous avait fait défaut, et c'était plutôt facile à voir. Madara ne se préoccupait seulement de son déjeuner, et de rien d'autre, ça en devenait vraiment lassant, à la longue. Notre déjeuner terminé, il nous fallait reprendre la route, notre voyage. Notre direction : Fumetabe. L'aubergiste nous fit un clin d'œil, et nous laissa nous en allant. D'un signe de la main, elle nous disait au revoir. On pouvait voir une légère amertume dans ses yeux. Ce fut vraiment un agréable moment, en sa compagnie. Une charmante personne, elle s'occupa vraiment très bien de nous, et je lui serai éternellement reconnaissant. Portant mon sac, je sentis celui-ci un peu plus lourd que d'habitude, c'était elle. Elle avait dû, sûrement durant la nuit, nous préparer un encas au cas où nous serions à court de nourriture. Nous quittâmes donc cette auberge, le ventre plein, nous dirigeant vers notre prochain village.
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MessageSujet: Re: Nidaime Hokage   Nidaime Hokage Icon_minitimeSam 9 Jan - 16:43

Acte 5 - Un nouveau compagnon !



En mon fort intérieur, j'espérai bien que ce village ne soit pas devenu, comme tous les autres, un lieu désert et empli de tristesse. Fumetabe n'était pas si éloigné que ça de l'auberge, nous pouvions l'atteindre en une heure ou deux, si notre cadence restait la même, bien sûr. Nous étions tous devenus plus forts, plus résistants, c'était vraiment impressionnant. De tels progrès en si peu de temps, il fallait le voir pour le croire. Peut-être était-ce dû aux gènes présents dans notre corps, mais en tout cas, ça me réconfortait, je me dis qu'après tout notre vie n'allait pas être si sombre que je l'avais pensé. Nous avancions tous au même rythme, sous un soleil se montrant de plus en plus coriace. Nous enlevâmes nos vestes mouillées par tant de transpirations, les rangeant dans nos sacs, devenus encore plus lourds... Une nouvelle épreuve se plaçait en travers de notre route, une épreuve bien plus terrible que les précédentes avancées auxquelles nous avions eu droit. Le chemin était certes bien plus court, mais la température nous jouant de vilains tours, ça revenait quasiment au même. Nous souffrîmes durant une bonne demi heure, avant que sous mes yeux à moitié fermés, un homme marchait vers nous. Un jeune homme, à peu près de mon âge. Je pouvais distinguer une grande taille, des cheveux noirs, le reste arriva au fil de son rapprochement. Il était mince, sa démarche titubante était sans doute dû à la longue marche qu'il avait dû effectuer. Il passa devant nous, sans dire un seul mot. Je me retournai, l'air étonné, avant de le retenir par le bras. Il était mou, sans vie, léger comme une plume. Je l'arrêtai net, il ne dit rien, aucun geste, aucun mouvement de lèvres. Je pris un peu d'eau me restant dans mon sac, avant de lui jeter à la figure. Il toussa, essayant de reprendre son souffle, il semblait à présent plus apte à parler. Prenant les devants, je lui adressai ces quelques mots...

- Que t'est-il arrivé ? Tu es bien pâle. D'où viens-tu ?

Nous le posâmes en dessous d'un arbre, à l'abri des rayons du soleil. Il mit du temps à reprendre ses esprits. Il comprenait ce qu'on lui disait, j'en étais sûr, mais il fallait attendre, attendre, encore attendre... Au bout d'un moment, Madara, lassé de tout ça, frappa ces deux mains juste devant le visage de ce pauvre garçon, qui se réveilla en sursaut, il s'était endormi les yeux ouverts. Il regarda autour de lui, comme si quelqu'un le poursuivait, mais, ne voyant personne soupira, avant de sortir de sa poche un pendentif très étrange. Il le regardait avec détermination, c'était sans doute un objet précieux à ses yeux, convoitisé par ce fameux poursuivant. L'air réfléchi, il nous observa tous, il était soulagé. Il se présenta, mettant un terme à nos interrogations. Son nom était Nara, son prénom Shikaka. Il venait du village où nous avions prévu de séjourner. Il nous raconta son calvaire, les yeux brillants...

- Je viens du village de Fumetabe, que vous devez sans doute connaitre. Ce fut une journée cauchemardesque, la pire de mon existence. J'ai tout perdu, mes parents, mes amis, mais bien heureusement, les artéfacts sacrés de notre village sont restés intactes, dieu soit loué.

Il n'avait pas besoin d'en dire plus, nous comprîmes très vite ce qu'il s'était passé là bas. Cette personne.. pourquoi tant de méchanceté, de haine ? Si ça continuait ainsi, tout le pays allait finir par être contaminé, il fallait le stopper, mais comment ? Il voyageait à une allure impressionnante, bien plus vite que nous, répandant la peste à chacune de ses apparitions. Au bout d'un moment, Shikaka tomba en sanglots, le cœur prit de trop de sentiments néfastes. Cette scène, j'avais l'impression de l'avoir vu une centaine de fois, j'y étais habitué, c'était triste à dire. Prit de peine, mon frère ne pouvait le laisser seul, sans soutien, sans nourriture. Il lui demanda donc de nous accompagner, lui expliqua, comme nous le fîmes avec Shirou, nos intentions. Il ne mit pas longtemps à se décider, et nous répondit sans surprise positivement. Nous étions à présent six, six rescapés, six orphelins, avec tous la même envie : Se forger une nouvelle vie. Intérieurement, nous avions également un autre but : Faire payer au maître de cérémonie ses actes. Mon frère releva Shikaka, le dépoussiéra la veste, et le prit par l'épaule. Nous n'étions plus très loin de Fumetabe, la moitié du chemin avait déjà été faite. En cours de chemin, Shirou fut prit d'un malaise, sans doute dû à son manque de sommeil. Je le prit par les épaules, comme mon frère le fit avec Shikaka. Il fallait arrêter nos écarts de conduite, et c'est ce que je lui fit comprendre. Si nous ne cessions pas, nous aurions l'air vraiment bête si quelque chose nous arrivait, durant notre long voyage. Nous n'avions pas besoin de ça, c'était déjà assez dur. Il me sourit, ayant sans doute compris la signification de mes paroles. Un léger vent fit son apparition, annonçant sûrement notre arrivée vers le village, à présent maudit, de Fumetabe. De loin, il paraissait être un village bien tranquille, à l'abri des tumultes du monde extérieur.
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MessageSujet: Re: Nidaime Hokage   Nidaime Hokage Icon_minitimeSam 9 Jan - 16:43

Acte 6 - Un ami encombrant...



Arrivés devant l'entrée, il n'y avait personne pour nous souhaiter la bienvenue, aucune présence, si ce n'était le vent. Reprenant notre souffle, nous pénétrèrent dans ce lieu désert, cherchant un endroit dans lequel il serait possible de se reposer. Shikaka connaissait très bien le village, il y vécu toute son enfance, et pouvait donc nous aider. Fumetabe était une magnifique cité, les maisons qui la composé avaient été faites par de très bons architectes, de véritables experts. Mais là n'était pas le but de notre venu, nous n'étions pas là pour nous attarder sur l'aspect visuel des lieux, mais pour s'y reposer. A deux pâtés de maisons de l'entrée habitait notre nouveau compagnon. Ils nous laissa y entrer, lui hésita, mais prit finalement la porte. Personne à l'intérieur, juste des meubles, très beau en passant. Shikaka était chez lui, mais ne s'y sentait pas à l'aise, la tristesse l'emportait de nouveau. Il s'excusa, et s'enferma dans une salle voisine au salon, sans doute sa chambre. Personne ne parlait, ni ne bougeait, nous l'attendions calmement. J'étais assis sur le canapé, mes pieds sur la tapis, avec Shikai et Shirou à mes côtés. Madara regardait par la fenêtre, et mon frère, lui, s'était posé contre un mur, à l'écart. Shikaka devait faire le point, tout seul. C'était un moment par lequel nous étions tous passé, un moment très dur, mentalement.

J'étais pensif, comme tout le monde dans la pièce, et ne faisait pas attention à ce qui m'entourait. A un moment, des bruits étranges se firent entendre, comme des bruits de machouillement. Quelqu'un était là, dans la cuisine, nous n'étions donc pas seuls. Nous nous y rendîmes tous sur la pointe des pieds, pendant que Madara, de son côté, resté fixé devant la fenêtre. Tous devant l'entrée de la cuisine, nous observâmes ce mystérieux inconnu. Il s'empifrer, de tout ce qu'il pouvait, il vidait le réfrigérateur, les placards, tout ce qui lui passait par la main. Il était assez gros, bien portant, et avait de longs cheveux rouges. Il n'avait même pas remarqué notre présence, et pourtant, il fallait le faire pour ne pas nous voir. Nous étions tous agglutinés devant lui, surpris de voir une présence en ces lieux. Son paquet de chips vidé, il grimaça, énervé. Il se secoua le nez, visiblement enrhumé, avant de tourner la tête. Il s'aperçut enfin de notre présence, et d'un soubresaut, s'écria :

- HAAAA ! Mais qui êtes vous ? De venez-vous ? Vous ne devriez pas...

Shikaka arriva alors en trombe, l'interrompit, avant de reprendre :

- Choukrout ! Qu'est-ce que tu fais là ? Je te croyais mort, disparu à jamais, comme la plupart des habitants d'ailleurs...

Ce mystérieux individu était donc une des connaissances de notre nouvel ami. Une longue discussion s'ensuivit, entre ces deux amis retrouvés. Ils se connaissaient depuis très longtemps, à en croire leurs dires. Shikaka le bombarda de questions, auquel Choukrout répondit naturellement. Il avait perdu connaissance, comme moi. Il avait changé en apparence, bien grossi. Avant, il était bien mince, sans kilos en trop, ce fut donc un choc pour lui. Les retrouvailles terminées, il nous demanda si il serait possible de nous accompagner, son ami lui ayant tout raconté à notre sujet. Nous ne pouvions refuser un autre élu parmis nous, et acceptèrent volontiers. Par la fenêtre, nous pouvions voir que le temps allat se gâter, quelques gouttes de pluies se présentaient devant la vitre. Mon frère nous conseilla de rester ici pour la journée et la nuit. C'était une très bonne idée, ce trajet nous avait complètement lessivé, et je dois dire que reprendre la route maintenant me serait quasiment impossible. Nous installâmes nos affaires dans le salon, lorsqu'intrigué, mon frère demanda à nos deux nouveaux amis la provenance de ce pendentif. Il s'agissait en fait d'un des trésors appartenant à ce village. L'autre trésor, une arme selon Choukrout, se trouvait dans le temple du Dieu du village, le Dieu du Tonnerre. Selon lui, cet artéfact sacré pourrait nous être utile si nous désirions nous battre face à ce maléfique sorcier. Nous lui demandâmes la direction à suivre pour nous y rendre, et il nous prévint. Seul une personne peut se rendre dans ce temple, et pour s'emparer de la lame, un épreuve est imposée, il faut donc un volontaire pour que je puisse l'y emmener. Tout le monde se regardait, mais personne n'osait y aller. Je sentai que Madara et mon frère en était capable, et allaient prendre la parole, mais avant qu'ils ne le fassent, les stoppai et me proposai. Je voulais montrer ma valeur à mon frère, qu'il soit fier de moi, de mes progrès. Lorsqu'il me vit l'interrompre, il me sourit, et, tout en m'emmenant vers la sortir, m'encouragea. Je me retrouvai donc dehors, sous la pluie, avec Choukrout. Je me demandai quelle épreuve allais-je avoir à faire. Et d'ailleurs, pourquoi une épreuve ? Je ne saisis pas bien la situation, mais une chose était sûr, j'étais surexcité. J'avais toujours rêvé de possédai une épée, et le fait qu'elle soit sacrée renforçait encore plus mon excitation. Mon compagnon me regardait, surpris de tant de volonté, avant de me lancer :

- Tu m'as l'air bien content de partir chez le Dieu du Tonnerre, dis-donc, tu es quelqu'un de bien étrange. Fais tout de même attention à toi une fois à l'intérieur. Tu as beau avoir l'air très fort, il en faudra beaucoup plus pour réussir l'épreuve.

Ce qu'il me dit ne changea en rien mon état d'esprit, j'étais sûr de moi, de ma force, et avec une arme à mes côtés, je pourrais palier mes déficits au corps à corps assez aisément. Nous avancions, lentement mais sûrement, et déjà au loin se profilait à l'horizon le fameux temple. Plus nous nous approchions de ce lieu, plus la pluie se faisait battante, plus le tonnerre grondait. Le temple semblait se situer au centre du village, et contrastait fortement avec les autres maisons. Toues étaient jaunes, tandis que le temple, lui, était noir. Cela ne présageait rien de bon, et comme me le conseilla mon ami, je devais rester sur mes gardes. Une fois devant, il me demanda si j'étais vraiment certain de mon choix, et tenta de me convaincre d'abandonner. Je ne pouvais pas laisser tomber, que diras mon frère dans ce cas-là ? J'ai pris sa place, je ne pouvais me permettre de le décevoir. Même si, d'après Choukrout, de nombreux avaient déjà tenté la traversée du temple, sans grand succès. Je n'étais pas comme tous les autres gens, je possédai en moi un pouvoir bien plus grand. C'est ce qui me conforta dans mon choix. Je fit un hochement de tête, répondant par la même aux interrogations du membre de la famille Akimichi. Je dévalai les escaliers, marche après marche... A chacune d'entre, je sentais les grondements du ciel imposer un peu plus leur puissance, mais ça ne me fit pas renoncer, je continuai, jusqu'à arriver à une entrée.
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MessageSujet: Re: Nidaime Hokage   Nidaime Hokage Icon_minitimeSam 9 Jan - 16:43

Acte 7 - Le temple de Raijin



A l'intérieur, pas un bruit, à part les gouttes d'eau qui descendaient du plafond. J'avançai le long de ce sombre couloir, aux aguets, prêt à intervenir à la moindre occasion. J'étais sûr et certains que de nombreux pièges étaient dissimulés en ces lieux. Je marchai prudemment, lorsqu'un bruit d'interrupteur me fit sursauter. Une flèche sortit du sol pour se loger juste devant mon nez. Mon sursaut s'était avéré plutôt efficace, puisque c'est celui-ci qui me sauva la vie, ou mon nez tout du moins. Qu'aurais-je été sans mon nez, je vous le demande. Ce piège m'avait prévenu, ça ne sera pas une partie de gâteau, encore pire que ce que je pensais... Je devais me montrer plus prudent que jamais, ce couloir était long, d'autres choses pourraient apparaitre à tout moment, et ce ne fut pas le cas. A part cette “petite flèche”, rien ne vint me déranger dans mon avancé, et j'atteignis très rapidement la première pièce dont était composé ce temple. C'était une salle ronde, avec en son centre un marteau géant, fait d'acier ou de tout autre métal. Tout autour de la pièce, des inscriptions étaient gravées, en je ne sais quelle langue. Sur le marteau aussi, mais cette fois-ci, c'était parfaitement lisible, on pouvait lire une énigme :

~Le chemin sera ouvert à celui qui réussira à tirer cet artéfact de son socle, bonne chance...~

C'était simple, trop simple même, car cette arme était très légère, et la déplacer était un jeu d'enfant. Je le bougeai donc, un bruit de serrure débloqué se fit entendre, c'était le signal d'ouverture d'un porte. La porte du fond était ouverte, sans doute était-ce la bonne voie à suivre, en tout cas, je n'en voyais aucune autre. La première salle passée, je me retrouvé devant ce qui semblait être un labyrinthe, et aucun moyen de passer par dessus, je devais donc trouver la bonne voie par moi même. Après plusieurs virages, je me rendis que tout cela n'avait rien à voir avec un dédale, des flèches étaient peintes sur les murs, je pouvais donc tranquillement suivre le chemin indiqué. Le chemin fut long, très long. A bout de souffle, je repris ma respiration, complètement essoufflé par ma course effrénée. Je n'aurais pas dû me précipiter comme ça, j'avais l'air malin, comme ça. Assis, je réflechissais. Je me demandai pourquoi toutes ces énigmes étaient aussi simples, et comment les gens ayant tenté cette épreuve n'avait jamais réussi à en ressortir, ce n'était pourtant pas sorcier. Une fois mes esprits retrouvés, je reprenais la route, cette fois-ci calmement, connaissant maintenant la longueur du parcours. Une fois la sortie atteinte, je me retrouvais devant ce qui semblait être la dernière pièce, une pièce immense. Elle aussi en forme de cercle, elle abritait à son bout un trône, avec la statue du dieu du Tonnerre, Raijin. La porte se referma alors derrière mon dos, porte qui d'ailleurs n'était pas apparu avant mon entrée. J'étais seul, livré à moi, dans ce qui allait devenir mon tombeau si par malheur je n'agissais pas. Je m'avançai en direction du trône, lorsque deux éclairs vinrent se former devant moi. Elles s'entrechoquaient, et le résultat de leur union créa un être de flamme, n'ayant pas l'air de plaisanter. Ne me laissant aucun répit, il tenta de m'asséner un coup de poing enflammé, mais mes reflexes étant bien aiguisés aujourd'hui, je l'esquivai d'un pas de côté assez vif. Il tentait de m'encercler par tous les moyens et semblait posséder un brin d'intelligence, ce qui ne m'arrangeait pas vraiment. Il ne me laissait pas la moindre occasion de passer à l'attaque, ces mouvements et attaques étaient vraiment trop rapides. Je devais à tout prix lui envoyaer une bonne douche pour le calmer, mais encore fallait que je trouve un moment pour me concentrer, et ceci, je ne l'avais pas, lorsqu'une opportunité vint quand même à moi. Un brin de temps, suffisant pour me permettre de le renvoyer d'où il venait, s'offrit à moi. Il prenait son temps, sans doute à préparer une sérieuse offensive.

Je me concentrai de mon côté également, regroupant toute mon énergie en un point, je créai une tornade liquide, emportant mon adversaire dans les airs, et remplissant la zone d'eau.

- SUISHOUHA !

Ma technique favorite, mais aussi et surtout ma plus puissante, m'avait sorti d'une bien mauvaise position. Mes sandales étaient trempées, et mon adversaire de feu s'était évanoui sous les flots. J'étais maintenant seul, avec comme seul compagnon cette statue de pierre. Je me dirigeai dans sa direction, lorsqu'un bruit de fenêtre me stoppa dans ma marche. Un bruit de fenêtre, de vitrine brisée même. La statue se déplaça devant mes yeux ébahis sur le côté, laissant apparaitre derrière elle le trésors responsable de ma venue ici bas. Elle était magnifique, c'était la première fois qu'une arme de cette magnificence se trouvait devant moi. Je la pris dans mes mains, et là, l'étonnement s'empara de moi. Jamais je n'aurais cru qu'elle serait si légère, je pouvais la manier très facilement, d'une seule main. Je sentis l'électricité me chatouiller gentiment le bras droit. Sans doute allais-je m'y habituer, mais en tout cas, pour l'instant, l'émerveillement primait sur le reste. Ma mission avait été un succès, mon frère allait être fier de moi, et maintenant rien n'y personne ne pourrait m'arrêter. Une fois l'épée électrique en main, une autre porte s'ouvrit, menant sûrement à la sortie. Je l'empruntai, voyant les rayons du soleil en entrant, j'étais soulagé. Dehors, je ne reconnu tout d'abord pas les lieux. Un petit boisement, avec un feu de camp non loin. Je me dirigeai vers les gens s'y reposant pour récolter des informations, notamment la direction du village. Ils étaient trois, assez maigres, et portant chacun un bandana sur la coiffe. Ils n'avaient pas l'air très commode, cependant, c'était la seule aide que j'avais. Entendant mes bruits de pas, ils me virent arriver vers eux, et voyant l'épée que je portais, l'un d'entre me fixait étrangement, comme si il allait m'attaquer. Je n'y fis guère plus attention que ça, et m'adressai à l'un de ses amis. Il prit son temps avant de me répondre, mais le fit tout de même. Le voilà debout, il s'essui la veste, avant de me répondre.

- Vous trouverez un panneau indiquant les directions des villages avoisinants un peu plus loin, par là. Me dit-il, montrant du doigt la direction citée.

Je le remerciai, et, profitant que j'ai le dos tourné, il tenta de m'assommer à l'aide d'un bout de bois. Je l'avais senti, je savais qu'ils tenteraient de me dérober mon épée, mais je ne laissai pas faire. Je me retournai, déçu de tant de lâcheté, coupant d'un geste ultra vif “l'arme” de mon agresseur. Le bâton tomba, ses jambes tremblèrent, il m'implora pitié. Bien sûr, je n'étais pas un assassin, je n'allais pas me venger, même si d'autres que moi l'auraient sûrement fait. Il était là, agenouillé devant moi, pleurant toutes les larmes de son corps. Me contentant de le remercier, je partis dans la direction qu'il me montra. Durant ma marche, je regardai derrière moi, histoire de voir ce qu'ils étaient en train de faire. Ils n'avaient pas bouger d'un poil, ils étaient comme paralysés. Tant mieux, ça leur aura au moins appris la politesse, c'était déjà ça. Tout le long de mon chemin, je ne pouvais m'empêcher de repenser à cette épreuve. Je compris à présent pourquoi tant de personnes périrent, ils n'étaient pas de taille, tout simplement. Je pensais, je pensais, mais, ne faisant guère attention à ce qui se trouvait devant, je trébuchai sur un tronc d'arbre... L'épée m'en tomba des mains, un peu plus loin dans l'herbe. Et là, ce fut la stupéfaction ! La lame du Raijin disparut comme par enchantement. Dans un premier, je crus à un brisement de lame, mais en reprenant l'arme dans mes mains, je me rendis compte d'une chose : La lame était loin d'être cassée. En fait, elle était quasiment indestructible, elle semblait se nourrir de l'energie de son porteur. Je m'amusai à la lâcher puis à la reprendre pour voir si cette hypothèse était viable, et c'était bien le cas. Le point positif, c'est que je pouvais sans problème la laisser dans mon sac, seul le poignet serait présent à l'intérieur.

La route était calme, ça me faisait bizarre, car après tant de rebondissements, le contraste en devenait saisissant. Je trouvais même le moyen de m'ennuyer, c'était dire, mais après une demi heure de marche environ, j'arrivai enfin à Fumetabe, prêt à recevoir les félicitations de mes amis.
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MessageSujet: Re: Nidaime Hokage   Nidaime Hokage Icon_minitimeSam 9 Jan - 16:43

Acte 8 - Retour triomphant !



Personne ne m'attendait, j'étais arrivé par la porte de derrière. Esperant retrouver Choukrout encore devant le temple, je me dirigeai vers celui-ci. Mon rapprochement était marqué par l'arrivée de gouttes de pluie de plus en plus présentes, je ne pouvais me tromper. De plus, le temple était visible de là où j'étais. J'en fis le tour, et de nouveau à l'entrée de ce dernier, il était là, à m'attendre, un paquet de sucreries à la main. Assez étonné de me voir, il ne dit pas un mot, avalant son dernier bonbon très lentement, tout en s'étouffant.

- Kof, Kof.. Ça fait vraiment plaisir de te revoir vivant, tu es épatant ! Je ne te croyais pas capable d'un tel exploit. Mais au fait... l'épée ?

Il ne perdait pas le nord, il avait remarqué que je n'avais rien sur les bras. J'ouvris alors mon sac, déballant tout son contenu, et là, il se rendit compte de la tâche que j'avais accompli. Il me félicita chaleureusement, me demanda comment ça s'était passé, et bien d'autres choses. Je lui proposai alors de tout d'abord retourner chez Shikaka, j'avais besoin de repos, j'avais laissé beaucoup de force dans cette bataille. Il me fit un sourire compréhensif, me prit mon sac, et m'emmena au repos. L'averse cessait, le soleil refit son apparition, mais plus pour très longtemps. J'étais resté un bon moment là-bas, ce n'était pas étonnant. Notre destination était maintenant visible d'où nous étions, mon cœur battait de plus en plus la chamade, et lorsque nous prîmes la porte...

Je me réveillai, les yeux alourdis par ce long sommeil. J'étais dans une chambre, une très belle chambre. A côté de moi, mon frère dormait, affalé contre mon lit. Il avait sans doute veillé sur moi tout le long de la nuit. Je levai mon buste, essayant de sortir mon regard de sa torpeur matinale. Le réveil était pour moi quelque chose de très important pour moi, il n'était pas rare de me voir assis sur mon lit un bon quart d'heure. Mon frère marmonna dans sa barbe des choses incompréhensibles, avant de s'éveiller, baveux. Il s'essuya, regarda autour de lui, et, me voyant la tête dans les choux, sortit calmement de la pièce, sans faire le moindre bruit. Mes esprit enfin repris, je me levai, avant d'exécuter mes petits exercices de gym du matin. Ceux-ci terminés, je pris la porte, me dirigeant vers le salon, où tout le monde m'attendait. Shikai, Shirou, Madara, Choukrout, Shikaka, et mon frère... Ils étaient tous là, me félicitant de mon exploit, avec un enthousiasme peu commun. Seul le Uchiha se retenait dans son excitation, comme à son habitude. J'étais traité en véritable héros, ça me faisait plaisir, on me voyait en fin tel que j'étais réellement, enfin... Mes amis me racontèrent leur journée passée à m'attendre. Ils s'entraînèrent, naturellement, n'ayant rien d'autres à faire. Ils me racontèrent les nouveaux pouvoirs qu'ils avaient découvert.D'après eux, shikaka parvenait à jouer avec son ombre, il parvenait à l'étendre très loin, pouvant bloquer par la même occasion notre propre ombre... Choukrout, lui, démultipliait sa corpulence, jouant avec son poids, et dévastant tout sur son passage. Nous formions maintenant une équipe vraiment puissante, et, ensemble, j'étais persuadé que tuer le maître de cérémonie serait un jeu d'enfant.

Acte 9 - Préparatifs, bis



Nous étions quasiment au bout de notre voyage, Tanzaku Gai étant la prochaine destination, et la dernière avant d'atteindre le Centre, il nous fallait faire des provisions, bien nous préparer, car le chemin allait être bien plus long que les précédents. Pendant que Madara et mon frère s'occupaient de l'itinéraire, de notre côté, nous partîmes dehors, à la recherche de magasins à dévaliser. Nos sacs étaient remplis de choses inutiles, comme des sachets vides et autres. Notre gourmand nouveau compagnon connaissait bien les endroits susceptibles d'abriter de la nourriture, il les connaissait par cœur. Avec Shikai, nous le suivîmes, tandis que Shikaka et shirou se dirigeait vers la boutique d'armement. A présent dans le super marché, je cherchai de quoi me satisfaire, lorsque je vis sur une étagère un paquet de Twix ! Je ne pus évidemment pas résister à la tentation. Ces biscuits, si délicieux, ne me laissait pas indifférent, et ce à chaque fois que j'en dégustai un. Shikai, lui, se faisait une réserve de Fanta, une boisson très populaire dans notre pays. Tout n'était maintenant que ruine dans ce magasin, il n'y avait plus rien d'intéressant, nous partîmes donc rejoindre nos deux autres amis, partis à la recherche de nouveaux vêtements et armes. Nous les trouvâmes assez rapidement, et là bas, nous vîmes un genre de veste vraiment classe. Verts, protégeant assez bien des mauvais coups, c'était l'équipement parfait ! De l'autre côté de l'étalage, nous pouvions apercevoir des sortes de bandeau, stylés, pouvant être placés aussi bien sur le front que tout autre endroit du corps. Un caddie en main, nous vidâmes toute la boutique de son contenu plus qu'intéressant. Ensuite, nous rentrâmes chez Shikaka, tout était prêt...

De retour, il ne nous manquait plus qu'à tout regrouper intelligemment. Nous devions nous changer, enfiler nos nouveaux habits, et préparer un kit de nourriture pour chacun d'entre nous. C'est Choukrout qui s'occupa de ce détail, ça avait l'air de le prendre à coeur. Il prit de nous mettre à tous la même quantité de nourriture, histoire que personne ne soit lésé. Nos sacs étaient à présent bien remplis, nous étions habillés correctement, bref, nous étions prêts, prêts à nous en aller. Mais avant cela, il nous fallait nous entraîner à nouveau, avant de passer une nouvelle nuit dans ce village. De nombreuses épreuves devaient sûrement nous attendre, nous devions être préparés au mieux. Le soleil était toujours présent, ce ui nous était profitable. Nous sortîmes, non loin du village, un coin d'eau à proximité. Un entraînement au corps à corps avait été prévu, ce qui me semblait être une bonne idée. Sans nos pouvoirs spéciaux, nous allions à peu près être du même niveau, même si Madara et mon frère avaient une longueur d'avance. Je m'entraînai avec Shikaka, Shikai avec Choukrout, Shirou avec mon frère, et Madara, lui, s'entraînait seul, à l'écart. Je ne saurais dire pourquoi, mais ces deux-là, pourtant si proches auparavant, semblait s'éviter. Ils passaient leur temps à s'entraîner ensemble, pourquoi un tel changement ? En fait, j'avais l'impression que plus le temps passait, plus leur relation s'amenuisait, et ce n'était évidemment pas qu'une impression. Lors de mon échauffement, je tins la dragée haute à mon adversaire, mais lui aussi se débrouillait pas mal. Le corps à corps n'était pas son point fort, comme moi, c'est pourquoi je le choisis.

A présent, les rayons du soleil s'affaiblissaient, il était temps d'arrêter, et de se reposer. Nous prîmes tous le chemin inverse, épuisées... Madara nous suivait, il semblait un peu plus marqué que nous, sans doute s'était-il araché lors de sa virée solitaire. De retour chez Shikaka, nous prîmes tous une bonne douche. En attendant que certains la finisse, nous regardions la télé, TF1. “La roue de la fortune”, un jeu que je trouvais passionnant, au contraire de mes colocataires, qui eux n'étaient qu'interessé que par la présentatrice, de vrais pervers... Je me lavai en dernier, et me couchai également en dernier. Je dormis dans la chambre des parents, en compagnie de Shirou. C'était vraiment dur de dormir avec lui, il empestait vraiment, même après s'être lavé. Ses insectes devaient en être en partie responsables, c'est certain... Mais bon, au final, je finis par m'y habituer, ça en devenait même agréable, c'est pour dire. Le nuit se passa tranquillement, sans grands évènements à signaler, c'était rare. La plupart de mes nuits se déroulaient de manière étrange, mais celle-ci, rien, nada, que dalle ! Je me réveillai lentement, une douce brise matinale passait par la fenêtre, ça m'encouragea à me lever. Mon “coloc” était déjà sorti de la chambre, sans doute avait-il décidé de manger avant tout le monde. Il était tôt, le soleil ne s'était pas encore totalement levé. Je pris la porte, pour ensuite me diriger vers la cuisine. Mais avant cela, je parcourus toute la maison, histoire de voir à quoi ressemblait la demeure de Shikaka. Tout était fait de bois, de bois de Cerfs, semblait-il. Etrangement, en faisant le tour des différentes salles, je ne vis aucun de nos compagnons, mis à part Shirou, en train de prendre son petit déjeuner dans le salon. Pris d'un doute affreux, je me dirigeai vers la fenêtre de la cuisine, nous y avions une très belle vue d'ensemble de la ville. En bas, je les voyais, ils étaient tous là, à nous attendre. La route en direction de Tanzaku Gai allait être très longue, certes, mais je n'aurai jamais pensé devoir partir à une heure pareille. Je me dépêchai, prenant rapidement ma douche et m'habillant, avant de rejoindre mon ami encore en train de manger. Il prenait vraiment son temps, c'était incroyable. Un verre de jus d'orange et un croissant plus tard, j'étais fin prêt, mais pas lui, quelle limace ... En attendant qu'il ait fini, je me lançai dans de petits échauffements matinaux. Extensions, abdominaux, pompes, bref, tout pour garder la forme. Ceux-ci terminés, je m'assis à côté de mon compagnon, le prévenant de notre retard assez important maintenant ...

- Euh .. Shirou ? Il faudrait quand même penser à le finir, ce bol. Nos amis nous attendent depuis pas mal de temps à présent.

Il me regarda, les yeux emplis de cernes, avant, d'une dernière bouchée, de terminer son pain au chocolat. Déjà prêt, il alla juste se débarbouiller, pendant que moi, de mon côté, l'attendait sur le pas de la porte. Les formalités accomplis, nous étions parés, enfin ... Dehors, ils étaient encore là, assis sur un banc, à nous attendre. Ils avaient l'air agacés, énervés par tant de perte de temps. Je m'excusai auprès d'eux, lorsque, d'un geste de la main, mon frère me fit comprendre de la banalité de la chose. Il ne m'en voulait pas, et, bien heureusement, car ce n'était pas son style de s'emporter pour si peu. Nos sacs sur le dos et nos tenues enfilés, nous partîmes en direction de la sortie du village, plein d'espoir et de rêves, priant pour la route soit tranquille et sans embûches. Tout en nous éloignant du village, nous nous rendîmes compte dans le même temps que la météo commençait à subitement changer d'orientation. Au départ assez mauvaise, humide, nous avions ensuite l'impression de nous trouver en pleine période de printemps. C'était la température parfaite, ni trop basse, ni trop élevée, et tant mieux, car le chemin que nous allions parcourir allait être vraiment très long. Au bout d'un quart d'heure, et sans aucune rencontre faite, mon frère nous proposa de nous installer en dessous d'un arbre, sur l'herbe. En effet, et ce tout le long de la nuit, il avait fait un résumé de tout ce qu'il nous restait à accompli, en attendant d'atteindre notre destination finale. En tant que dernière escale, Tanzaku Gai devait être une assez grande ville, nous allions sans doute rencontrer un autre élu, si ce n'était plusieurs ... D'un côté, nous étions heureux de se retrouver en plus grand nombre, mais d'un autre, voir autant de souffrance émaner du regard des gens était impardonnable. Mais à présent, nous n'avions plus à nous inquiéter, notre ennemi allait payer, un jour ou l'autre. Tous assis, nous attendions le petit speech de mon frère, qui n'allait pas tarder, étant en train de chercher son document ...

- Hum hum, bon. Comme vous devez déjà le savoir, un long chemin nous attend, avant de se retrouver à Tanzaku. Je tiens à vous dire que nous mettrons approximativement cinq jours, si ce n'est plus, avant d'y parvenir. Le chemin est en effet très long, et nous n'aurions aucune auberge dans la quelle nous reposer. Ça doit vous paraitre invraisemblable, mais au moins, tout ceci aura le mérite de servir d'entraînement, avant la suite de nos péripéties. Voilà, c'est tout ce que j'avais à dire, en ésperant ne pas vous avoir refroidi ...
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Tobi
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MessageSujet: Re: Nidaime Hokage   Nidaime Hokage Icon_minitimeSam 9 Jan - 16:44

Acte 9 - Journal de bord



1er Jour :

C'était invraisemblable ! Cinq jours de marches, je ne sais pas si je serai capable de tenir, et même avec tout le courage du monde. Nous étions tous sous le choc, mais aussi tous motivés. Nous savions que nous n'avions pas le choix, que nous ne pouvions faire marche arrière. Notre destin était en marche, impossible de l'arrêter à présent. Je repris mon sac, et, de vive voix, j'encourageai mes compagnons à prendre la route. Alors que je passai devant mon frère, ce dernier me tapota sur l'épaule, comme pour me remercier. C'était tout naturel venant de ma part. Il avait déjà tout planifié, tout calculé, impossible de le laisser tomber. Cette journée annonçait donc le début d'un grande épreuve, d'un marathon, d'une longue marche à laquelle nous allions avoir droit. Nous avancions le long d'une route graveleuse, autour de laquelle des boisements se trouvaient. Nos sandales, visiblement adaptées à ce genre de randonnée, tenaient très bien le coup, beaucoup mieux en tout cas que nos anciennes. A peu près toutes les heures, nous nous arrêtions pour nous revigorer auprès de sources froides, pour ne pas nous déshydrater. Au bout de la seconde pause, Shirou montrait déjà des signes de fatigue. Cela faisait peine à voir. Ce pauvre petit, accablé par tant de fatigue, ne parvenait pas à suivre la cadence que nous lui infligions. Mon frère calma alors le jeu, annonçant que nous étions un peu en avance sur ses prévisions, et que nous pouvions nous permettre de ralentir un peu. Madara soupira, tous les autres soufflèrent. Durant la matinée, il ne se passa rien de particulier, et ce jusqu'à midi. Nous nous reposâmes, prenant notre repas quotidien, repas qui sera d'ailleurs le seul que nous prendrions chaque jour. Cette restriction était dû au peu de ressources que nous avions, et la durée pendant laquelle nous devions nous économiser était telle qu'il fallait peser chaque morceau avalé. Notre ration prise, nous n'étions pas rassasiés, mais peu importait, nous n'avions pas de temps à perdre, nous reprîmes la route. Sous un soleil légèrement voilé, nous marchâmes longtemps, très longtemps, toute l'après-midi en fait. Notre rythme était plutôt faible, mais assez rapide pour assurer dans les temps. Ça nous arrangeait tous, nus ne pouvions nous permettre de prendre de gros risques. Le paysage était magnifique, la verdure se présentait à nous sous son meilleur jour. A l'horizon, nous pouvions apercevoir des chaînes de montagne. J'étais vraiment très chanceux, mais j'aurai aimer que le vieux marchand de fleurs puisse se trouver en ces lieux, il aurait sans doute apprécié le voyage ... Il se faisait à présent tard, le soleil venait de se coucher, et la fatigue à se ressentir. J'avais mal aux pieds, et je n'étais évidemment pas le seul, même mon frère, et tous les autres. Madara aussi, mais lui faisait comme si de rien était, et camouflait sa douleur. Au bout du rouleau, nous vîmes apparaitre un étang face à nous, c'était l'endroit idéal où se prélasser. Allongés sur l'herbe, nous enlevâmes nos chausses, mettant un terme au supplice infligé à nos pauvres petits petons. Je posai mes sandales à côté de moi, et je restai assis sur le sol, scrutant l'horizon. Tout le monde avait les yeux fermés, j'étais le seul à resister à l'appel du sommeil. Bien qu'épuisé, je n'avais pas du tout sommeil, je m'ennuyai ferme, seul, face au ruissèlement de l'eau paisible. Ma transpiration, de moins en moins présente, asséchait mon corps, le rendant collant. C'était aussi pour ça que j'avais du mal à m'endormir, cette sensation désagréable m'agaçait, je voulais plonger dans l'eau, mais impossible, elle avait vraiment l'air froide, et terriblement sale. Je ne pouvais pas m'empêcher de me demander comme est-ce qu'ils pouvaient s'endormir dans de telles conditions. J'eus alors une idée, tout ce qu'il me fallait était un rafraichissement, mais pourquoi n'y avais-je pas pensé plus tôt. Mon pouvoir me permettait ce genre de choses, pour quelles raisons m'en serais-je privé ? Mais voilà, il y avait un soucis, un gros même ... Car à cette heure-ci, il était loin de faire chaud, il faisait même plutôt froid, et me mouiller était le meilleur moyen de me rendre malade. J'attendis, donc ... Au bout d'un moment, mes yeux commençaient à montrer des signes de faiblesses, je m'endormis ...

2ème Jour :

Le soleil se leva, je sentis ses rayons me picoter les yeux. Tout le monde était levé, et comme à mon habitude, j'étais le dernier debout. Les exercices matinaux terminés et notre croissant ingurgité, nous étions repartis de plus belle. Je remis mes chaussures, et courant après mes camarades, j'essayai de les rattraper le plus rapidement possible. J'étais en pleine forme, et ça avait l'air d'être le cas pour nous tous. Je courus à une vitesse folle, j'en étais vraiment étonné. Depuis notre départ, nous étions comme transformés, comme des surhommes. Nos capacités physiques étaient de loin supérieures à la normale, ça se sentait, et ce même dès notre jeune âge. Je n'osais imaginer ce que nous allions devenir plus tard, mais en tout cas, je pensais qu'à nous tous, nous pourrions mettre un terme à la machination du maître de cérémonie. Comme lors de la précédente journée, le temps nous était plutôt favorable, bien qu'un peu plus froid. Choukrout était surprenant, car malgré son surpoids, il parvenait tout de même à nous suivre. Il ne montrait aucun signe de souffrance, c'était un vrai gaillard. Shikai et Shirou étaient tous les deux ensemble, discutant de choses et d'autres, alors que Shikaka et son ami d'enfance partageaient leurs souvenirs. J'étais avec mon frère, laissant Madara seul dans son coin. Ça faisait un bail que je n'avais plus parler avec mon frère, et ça me faisait plaisir qu'il ne fréquente plus ce Uchiha. Madara n'avait pas l'air marqué du tout par sa solitude, il semblait sans cœur, sans sentiment, encore plus que d'habitude. Depuis le début, son comportement n'avait de cesse de s'assombrir. Déjà très malsain au début, il devenait de plus hostile, en tout cas pour moi, c'était mon ressentiment. A midi, nous prîmes notre pause repas, et, comme aucun banc n'était présent, mon frère s'empressa d'en créer un.

- MOKUTON ! KASHIKAKE !

Un long siège fait de bois de chêne apparu devant nous, assez long pour supporter notre envergure. Devant nous, un grand champs était visible, il s'étendait à perte de vue. Un sandwich pour seul encas, nous le finîmes vite. Après cela, nous reprîmes rapidement la route. Le ciel se faisait de plus en plus menaçant, la pluie allait sûrement faire son apparition. Ça ne m'inquiétait guère, j'adorai marcher sous la pluie, aussi violente soit-elle. Et puis avec mon frère, nous ne risquions pas de nous mouiller, il était capable de faire des abris très robustes, assez robustes pour nous tenir à l'écart des tumultes de Dame Nature. Des nuages commencèrent à se profiler à l'horizon, des gouttes d'eau à nous troubler les yeux. Nous n'avions pas eu droit à une douche depuis avant hier, cette mini tempête tombait donc à pic. Madara, au contraire de moi, ne pouvait supporter cela plus longtemps, il demanda très rapidement à mon frère d'user de ses pouvoirs. Shirou, shikai et Shikaka approuvaient également cette décision, à mon grand malheur. De toute manière, rien ne m'empêchait de sortir de cet abri. Nous nous mîmes sur le côté du chemin, mon frère fit alors quelques signes de la main, avant de prononcer son incantation.

- MOKUTON ! KOYA !

Le mini abri tant attendu ne se fit pas attendre plus longtemps. Tout le monde s'y abrita, mais bien évidemment, de mon côté, je préférai rester sous la pluie. J'avais la gorge sèche, je regardai le ciel, et, ouvrant la bouche, j'aspirai chacune des particules d'eau qui se présentait devant moi. Mes camarades me regardaient bizarrement, ils semblaient me prendre pour un fou. J'étais différent, c'est vrai, cette nouvelle obsession pour l'eau devait sans aucun doute venir de mes nouveaux pouvoirs. J'avais aussi remarqué que mon frère prenait plus de plaisir qu'avant à s'allonger contre les arbres. Après vingt bonnes minutes d'attente, Shikaka, lassé d'attendre pour une cause aussi “débile”, selon ses termes, prit les devants et continua le chemin, tout en nous conseillant de faire de même. Je le suivis, et les autres m'imitèrent rapidement.

Nous étions trempés, mais également épuisés, il était l'heure de se reposer, il était tard. Un autre abri fut créé à l'occasion, pour nous permettre de nous reposer sans pour autant recevoir constamment de l'eau sur le visage. Mon frère ferma l'abri, en créant une porte. Nous étions dans le noir, certes, mais nous étions bien au chaud. L'endormissement en devenait beaucoup plus facile. Je me demandai d'ailleurs pourquoi nous ne fîmes pas la même chose la veille ...
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MessageSujet: Re: Nidaime Hokage   Nidaime Hokage Icon_minitimeSam 9 Jan - 16:44

Acte 9 - Journal de bord (Suite)



Jour 3 :


La gorge irritée, la voix cassée, j'avais froid, très froid. Peut-être étais-je malade, en tout cas, ça n'avait pas l'air d'inquiéter mes amis plus que ça... Shikai me réveilla brusquement, ne désirant plus devoir m'attendre chaque matin. Il me donna ensuite mon croissant, me conjurant de me dépêcher. Tout le monde était prêt, une fois encore, j'enfilai donc rapidement ma veste et mon bandeau, avant de sortir. La route était complètement gelée, il n'avait pas neigé, mais le vent glacial de cette nuit avait dû suffire à rendre l'environnement tout blanc. Sous nos pas, le sol craquelait, j'adorai entendre ce bruit. Bizarrement, il ne faisait pas si froid que cela, le pire avait dû être la nuit, heureusement que nous avions eu un abri sur lequel compter. J'étais certain que mon frère avait quelque chose à voir là dessous. Il devait sûrement savoir que la température allait être si rude, mais comment... ? Je courus à sa rencontre, il ne me répondis pas, seul un sourire, un unique sourire. En mauvais état, je ne voulus en aucun cas transmettre ma maladie à mes compagnons, j'étais contagieux, c'est ce que je pensais... Je ne cessai d'éternuer, de tousser. A la longue, Shikaka, trouvant ça anormal, vint à moi, une étrange pilule à la main. Ses parents furent de très bons médecins, il prit avant de partir quelques médicaments. Je l'avalai donc, n'ayant de toute manière d'autres choix. Un goût amer, je ne l'aimais pas du tout, ça m'en fit frissonner. Mais comme ma mère avait l'habitude de me dire : “Les meilleures médicaments sont les plus mauvais”. Cette phrase en tête, je remerciai Shikaka. Déjà, je sentis que mon état s'améliorait, je toussai de moins en moins, c'était bon signe. Je me trouvais seul, derrière. Madara et mon frère l'étaient également. Shikai et Shirou partageait encore la route ensemble, au même titre que Choukrout et Shikaka. Je n'étais pas pour autant triste, j'appréciai ces moments de solitudes, même si ils étaient plutôt nombreux en ce moment. Cette froide matinée se déroula sans évènement notoire, seul Shirou nous avait fait quelques frayeurs. Il était aujourd'hui également assez fatigué, il avait très peu dormi, encore une fois. Il ne faisait pas attention à ce qui l'entourait, et, fatalement, il glissa sur une flaque d'eau gelée. Je voyais encore la scène, la chute était terrible, mais heureusement, avant même qu'il n'atterrisse sur le sol, de nombreux insectes vinrent à sa rescousse, faisant penser à un véritable filet de secours. Je soupirai, n'osant penser à ce que cela aurait donné si ses amis de la nature n'auraient pas été là... Madara et mon frère furent les seuls à ne pas avoir été témoins de la scène, mais nous autres, nous allâmes vite relever notre ami, au sol, mais sans blessures apparente. Aucun mot ne sortit de sa bouche, il avait honte, il en devenait rouge. Une fois l'incident clos, nous reprîmes la route, lorsque l'heure du repas pointa le bout de son nez. Comme lors des deux précédents jours, nous ne mangeâmes pas énormément, nous contentant de plat préchauffés avant le départ. C'était immonde, mais nous n'avions pas d'autres choix. Notre “repas” terminé, nous reprîmes vite la marche, marche interminable qui n'en avait pas fini de faire souffrir mes pauvres pieds, mais je résistais. Le paysage semblait toujours être le même, j'avais le sentiment de voir toujours la même verdure, les mêmes arbres, les mêmes ruisseaux. A côté de nous, des fois, nous pouvions apercevoir des chevaux galoper sur la plaine enneigée. Depuis notre départ, et mis à part le temps, tout semblait identique. Nos repas, discussions, repos, même si ce ne fut évidemment pas le cas, c'était comme si un sortilège de monotonie nous avait été lancé. Je m'ennuyais ferme, et c'était bien sûr le cas pour nous tous. Mon frère était le seul à avoir une occupation : regarder sa carte. Occupation banale me diriez-vous, mais c'était mieux que rien. Choukrout maigrissait à vue d'œil, ça lui donnait un certain style, mais ce n'était pas naturel. Il avait la morphologie destinée à être de corpulence épaisse. Il commençait à faire noir, beaucoup plus tôt que d'habitude, mais pourtant, nous continuâmes, ce n'était pas la nuit qui allait nous ralentir... Nous marchâmes bien une ou deux heures de plus, au bout desquelles nous nous arrêtâmes pour nous reposer. Il était assez tard, et nos jambes commençait zigzaguer. La fameuse technique de création de bois fut utilisée une nouvelle fois, pour nous préserver de la température externe. J'allais bien mieux, le médicament conseillé par Shikaka avait fait effet, j'en étais vraiment heureux. Sous notre mini-maison carrée, nous étions tous allongés, sans exception, attendant que le marchand de sable ne vienne accomplir sa tâche. Je ne mis pas longtemps à m'endormir, très peu de temps, Zzzzzz...

Jour 4 :

Ce matin-là, tout allait bien pour moi. Aucun signe de fatigue, je me reveillai en même temps que mon frère, c'est-à-dire en avance, comparé aux autres. Je ré-enfilai ma veste pour la énième fois, avant de sortir de la cabane. Madara était déjà levé, il s'était adonné à un petit entraînement matinal, ça faisait plaisir à voir. Je fis de mon côté aussi quelques exercices bienvenues, puis, voyant la petite source d'eau à proximité, je m'y rendis, histoire de me nettoyer le corps et l'esprit. Pendant que je me débarbouillai, les deux aînés de la bande discutaient ensemble. Je ne savais pas ce qu'ils se disaient, mais ce n'était pas des mots doux. Leur relation s'envenimait de plus en plus, une rivalité, oui, mais une rivalité néfaste. Bien que tendu, ils n'en vinrent jamais aux mains. C'était une bonne chose, nous n'avions pas besoin de ce genre de chose, nous étions assez malheureux comme ça. Me retournant et me secouant la tête, j'entendis un bruit de porte, le reste du groupe était prêt, nous l'étions tous à présent. Un soupir plus tard, mon frère stoppa sa conversation, vant de nous convier à continuer le voyage. Les quatres nouveaux arrivants ne semblaient pas comprendre la situation, moi même je commençai à avoir du mal. Je n'y fis guère plus attention que cela, suivis mes compagnons, déjà surmotivés à l'idée de marcher. Le regard perplexe, je les rattrapai aisément, allant jusqu'à me positionner devant Madara. J'avais l'impression d'être observé, d'un regard hostile. Un frisson me parcourut la peau, c'était terrifiant. Je m'arrêtai, comme paralysé, avant que mon poursuivant ne me rattrape. Il ne posa pas le moindre regard sur moi, mais j'en étais sûr, il était responsable de ce mal être qui me rongeait les sangs. Car après être repassé devant moi, je ne ressentis plus rien, si ce n'était le vent soufflant dans mon dos. Il faisait beaucoup moins froid qu'hier, et on pouvait dire sans crainte que le temps était optimal pour la marche à pied. La faune était omniprésente dans les environs. Il y avait de tout. Des cerfs, des faucons, des... escargots ? C'était vraiment insolite, il ne faisait pas du tout humide, et pourtant, nous apercevions des vers de terre, des limaces, et autres Gastéropodes. Ce détail m'interpela, peut-être était -ce révélateur de notre prochaine destination, sûrement automnale. Comme les précédentes journées, nous marchions, lentement mais sûrement, à travers cette même route interminable. Depuis le début, nous avions croisé aucun carrefour, il aurait vraiment fallu le faire exprès pour se perdre. Le vent doux nous guidait tranquillement, je résistai très bien à la marche, contrairement à hier, où mes jambes me firent beaucoup de mal. A l'heure du “goûter”, nous ne prîmes pas beaucoup de temps pour observer les merveilles de la nature. D'un côté, ça me faisait de la peine, car j'aurai vraiment aimé m'y attarder un peu plus, mon frère devait également partager ce sentiment... Mais d'un autre côté, il nus fallait nous dépêcher, car nos provisions commençaient à dangereusement diminuer, encore plus pour Choukrout... Ce dernier, au départ bien plus gros que nous, nous ressemblait de plus en plus. Son visage était tout fripé, témoins de tant de souffrances gastronomiques. J'avais mal pour lui, car moi même qui ne connaissait également pas la signification du mot “sous nutrition”, je commençai à en subir les conséquences. Nos deux plus jeunes amis résistaient bien à la torture, je dois dire qu'ils m'épataient, mais ils n'étaient pas les seuls, car Shikaka, svelte de nature, était habitué à ne pas trop manger. Durant toute l'après-midi, je repensai à mes parents, je ne parvenai toujours pas à en faire le deuil, ça me faisait souffrir. Mais je devais être fort, ne plus y penser, car après tout, je devais montrer l'exemple, et ne décevoir personne. J'essuyai la fine larme qui sortit de mes yeux, avant d'apercevoir le coucher de soleil se profiler à l'horizon. Il était magnifique, un teint orangé l'entourait et le suivait le long de son sommeil. Et en parlant de sommeil, le notre n'allait pas tarder à arriver, la fatigue se faisait sentir sur chacun d'entre nous, après une marche aussi longue... Ce fut aujourd'hui notre randonnée la plus rapide, et de loin. D'habitude, nous commencions à arrêter la marche une fois la nuit tombée, mais là, le soleil n'était pas encore couché, que déjà mon frère fit pour la troisième fois son incantation devenu célèbre :

- MOKUTON ! KOYA !

Un autre abri apparu, mais celui-ci semblait bien plus confortable, il était plus grand. Nous y entrâmes, avant de nous prélasser près du feu de cheminée présent dans le chalet...

Jour 5 :

Je me réveillai une nouvelle fois en avance sur mes habitudes. Tout le monde se leva en même temps, à peu de choses près... Nous étions excités, c'était le dernier jour de marche, rien n'aurait pu nous barrer la route ! A l'intérieur de la cabane, une odeur d'humidité se fait sentir, ce qui ne présage rien de bon pour nous. Je pris la porte en premier, et là, je dois dire que je fus plutôt soulagé. Le sol était détrempé, il avait plut toute la nuit, alors qu'aujourd'hui, le ciel semblait plus clément. Je sautai sur la première flaque d'eau qui se présentait devant moi, heureux de n'avoir plus qu'une journée à marcher. Mes amis passèrent devant moi, chacun en me regardant étrangement, à sa manière. Seul mon frère ne posa pas de regard suspect, il rigola juste. Il était encore le matin, et notre rythme de croisière était le même qu'à l'accoutumé, donc lent... Mais ça n'inquiétait personne, c'était le rythme qu'on s'était donné, nous l'avions jusque là respecter, sans flancher. Tous de bonne humeur, il nous arrivait d'accélérer légèrement le pas. Nous nous amusions parfois à quelques courses de courte durée. La plupart du temps, c'est Madara qui l'emporta, toujours suivis de Shikai, le jeune prodige. Toutes nos pensées négatives disparurent peu à peu, pour laisser place à une joie de vie retrouvée, et une impatience grandissante. A chaque kilomètre avalé, Shirou ne pouvait s'empêcher de demander à mon frère le temps nous séparant de Tanzaku Gai. Les seules réponses qu'il lui donna furent des : “Bientôt, bientôt...” voir des : “On est presque arrivés...”. C'était compréhensible de sa part, il était l'un des plus jeunes du groupe, et celui ayant le plus souffert de la route. Je le voyais, il avait le regard débordant de volonté, de courage, d'abnégation, il avait la bonne attitude. Le ciel était gris, mais pas menaçant. Quelques gouttes de pluies trainaient par ci par là, mais ce ne fut en aucun des signes d'une prochaine tempête. Durant la pause de midi, je regardai sans cesse les nuages, non troublé par les gargouillis de mon ventre criant famine. J'étais accroupi, les bras croisés, répondant par un “non” catégorique toutes les demandes de mes compagnons, voulant savoir si l'envie m'aurait pris de manger un petit peu. Il étaient surpris, mais pas tant que ça au final, ils n'y fit guère plus attention, dévorant avec un plaisir non dissimulé ce qui leur restait à manger. Nos sacs étaient vides de nourriture, nous n'avions plus de temps à perdre. Shikaka se leva le premier, avant que le reste de la bande ne l'imite. Nous ne rencontrâmes au cours de notre long périple aucune trace humaine, simplement des animaux. Ce qui nous attendait là bas était vraiment prévisible, mon stress ne cessait de monter, quelles affreuses découvertes allions nous faire ? Shikai me regardait, du blanc de ses yeux, cherchant le réconfort dans mon regard. Il était lui aussi inquiet, il n'avait plus envie de voir de tristesse, de morts, de haine. Je le compris, mais il m'était impossible de lui donner le moindre signe de joie, ça aurait été cruel de ma part. Je me contentai de baisser les yeux et de hocher la tête. Il me prit alors par la main, désirant parcourir ce qui nous restait ensemble. Les nuages, de plus en plus sombres, se montraient également de plus en plus agressifs. La pluie ne m'interpela pas plus que ça, j'étais habitué à subir les colères de cet élément, mais j'étais bien le seul. Tout le monde trépignait d'impatience à l'idée de retrouver un village dans lequel se reposer, mais aussi s'entraîner... Nous allions sûrement y découvrir de nombreuses choses, car étant un village plutôt célèbre et imposant, il devait receler pas mal de choses intéressantes. En fin d'après-midi, un panneau vint enfin se dévoiler devant nous, avec inscrit dessus le nom du prochain village. Il nous restait à présent à peine plus d'une heure à marcher, ce qui fit bondir de joie le petit Shirou Aburame. Un sourire indescriptible se dessina sur son visage, un sourire apaisant. Ce n'était pas le seul à se retrouver si joyeux, Choukrout aussi, complètement au bout du rouleau, il titubait, soutenu tant bien que mal par le pauvre Shikaka. Je sentis un léger sou^pire de soulagement de la part de Marara, après tout, il était humain, comme nous tous, il avait vécu les mêmes choses, parcouru la même distance. Quant à mon frère, il plia sa carte, la rangea dans son sac à présent vide, avant de s'écrier :

- TANZAKU GAI, NOUS VOICI !

Son immense silhouette était perceptible à l'horizon, une immense silhouette, nous faisant l'idée d'une ville importante, la plus grande ville que nous ayons visité...
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MessageSujet: Re: Nidaime Hokage   Nidaime Hokage Icon_minitimeSam 9 Jan - 16:45

Acte 10 - Wah Wah !!



A peine étions nous arrivés à l'entrée que quelqu'un était déjà là, prêt à nous accueillir. Tout petit, le poil blanc, de la bave partout autour de la bouche, un nez tout mouillé... c'était un chien. Il bougeait la queue, semblait heureux d'avoir un peu de visite, le pauvre... Sans doute avait-il été bien seul ces derniers temps. Mon frère le prit dans ses bras, il ne se rebella point. Madara ouvrit la porte du village, et à l'intérieur, évidemment, il n'y avait plus aucun villageois. Une fois de retour chez lui, le chien couinait de plus en plus, comme si son retour lui avait rappelé de mauvais souvenirs. Quelques pas plus tard, alerte, il sauta des bras de mon frère et fonça à toute allure devant lui, avant de tourner sèchement sur la gauche. Il avait repéré une présence, sûrement un autre des élus, nous n'allions pas tarder à le savoir. Suivant le cabot, nous nous apercevions de la grandeur de cette cité déchue. Toutes les maisons étaient hautes de plusieurs dizaines de mètres, et avaient l'air vraiment très solides, robustes. De nombreuses échoppes fourmillaient le long des rues, il y en avait de toutes sortes, mais nous avions autre chose à visiter avant, une autre personne, voir plusieurs... Après avoir pris, à la manière du petit chien, à gauche, nous vîmes en face de nous bon nombres de petits magasins, mais un seul attira notre attention. Il s'appelait “Inuzuka Wah Wah”. Le roquet de tout à l'heure agitait la queue à son entrée, il attendait notre venue. Shirou adorait les animaux, ça se ressentait, il courra auprès de notre nouveau compagnon à poil, mais celui, n'était pas un grand adepte des insectes, lui grogna dessus instantanément. Le jeune garçon fut surpris, attristé, il se demandait pourquoi, alors qu'il aimait les bêtes, ces dernières ne lui rendaient pas... Je me mis à ses côtés, et, tout en posant mes mains sur ses épaules, lui adressai ces mots :

- Ce n'est pas grave, Shirou. Tu sais, on ne peut pas être aimé par tout le monde, et même si tu aimes tout le monde. Les animaux sont comme ça, impossible de les changer, mais tu doit le savoir bien mieux que moi...

Ma réponse ne le satisfit évidemment pas, mais il se fit une raison, et détourna son regard du mignon petit corniaud. Madara, qui n'en avait que faire de tout cela, passa devant l'animal et ouvrit la porte. Un léger son de cloche accompagna l'ouverture, et une voix de jeune homme intervint alors. Les cheveux tout noirs, la peau blanche, et d'étranges signes rouges tatoués sur le visage, c'était un garçon ayant l'air plutôt éveillé, dynamique. Il nous regarda avec un étonnement bien compréhensible, et appela son chien qui courut à toute allure sur son épaule, puis sur sa tête. C'était sans aucun doute son maître. Une discussion entre mon frère et lui s'ensuivit alors, désireux d'en savoir un peu plus sur lui, et tout en lui expliquant notre situation, bien sûr.... Il se prénommait Caniga, Inuzuka Caniga. Son chien, lui, se faisait appeler Froli. Sa famille, évidemment morte depuis quelques temps, était un groupe de vétérinaire très réputé dans le village, s'occupant de tout type d'animaux, et possédant d'étranges affinités avec les chiens. Il fut soulagé de nous voir, il n'hésita pas à nous le dire. Il comprit très vite notre situation, et un sourire éspiegle se dessina sur son visage, sous les aboiements de son compagnon à quatre pattes. Caniga, puisque c'était son nom, nous demanda de l'emmener avec lui, car ici, il n'avait rien à faire, plus aucun avenir, comme partout ailleurs d'ailleurs, nous tombions à pic... De mon côté, je parcourus l'ensemble de la clinique, de nombreuses affiches vantant les mérites de divers techniques de soins ou de produits anti-puces étaient collées au mur. Dans un coin, de nombreux paquets de croquettes restaient allongés sur le sol, tout neufs. Il restait à peu près trois ou quatre, à peine assez pour tenir Froli en haleine assez longtemps. Je retournai à l'entrée, où tout le monde m'attendait, lorsque j'entendis Caniga parler d'un autre survivant vivant en ces lieux.

- Je ne suis pas le seul survivant... Un autre garçon vit ici, mais le problème est qu'il n'a jamais quitté sa maison depuis l'incident, il y reste cloitré, seul. J'ai déjà essayé à maintes reprises de le résonner, mais pas moyens.
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MessageSujet: Re: Nidaime Hokage   Nidaime Hokage Icon_minitimeSam 9 Jan - 16:45

Acte 11 - Le Nunchaku sacré




Notre prochaine mission était donc très claire, ramener ce garçon à la raison, et par la même occasion l'emmener avec nous. D'après notre nouvel ami, il habitait dans un Dojo, non loin de la boutique de jouets, à droite de l'entrée du visage, après la fontaine centrale. Nous retournâmes sur nos pas, accompagnés de Caniga et Froli. Sur la route, je me liai d'amitié avec cet ami des bêtes, identique à moi sur bien des points. Il adorait tout ce qui se rapportait à la nature, aux animaux, mais comment aurait-il pu être différent, avec une telle famille... Shirou le regardait bizarrement, jaloux de ne pas lui aussi avoir les valeurs du toutou, il rageait, mais rien d'inquiétant non plus, ça allait lui passer. Arrivés devant la fontaine décrite, nous avions plus qu'à prendre le chemin qui s'offrait en face de nous. Un étroit chemin, rempli de dalle et de plaques d'égout, un endroit anciennement malfamé, dirions-nous. Quelques intersections plus tard, nous y étions, devant la demeure de notre espéré futur nouveau compagnon, tout sobrement appelé “Tanzaku Gai Dojo”. Une atmosphère hostile s'en dégageait, mais il fallait bien prendre les devants, et c'est que Madara fit sans sourciller. Il monta les marches amenant à la porte, lorsqu'une voix juvénile se fasse entendre. Une voix de jeune garçon triste, timide, mais à la fois très remonté. Il nous sommait de ne plus faire le moindre pas. Mon frère s'avança, et proposa le même discours que face à Caniga. Après celui-ci, aucun son ne sortit de la bâtisse, seul le vent sifflait dans nos oreilles. Mais après quelques secondes de plus, il reprit la parole, bien plus en confiance que précédemment, et visiblement plus enjoué.

- Je ne sais pas si vous en valez la peine, je ne serai prêt à vous suivre que si l'un d'entre vous parviens à me battre lors d'un combat au corps à corps. Je doute que quelqu'un parmi vous en soit capable, mais vous pouvez toujours tenter votre chance, qui sait...

Madara ne put supporter une telle arrogance, et se proposa d'être le premier challenger, impatient de mettre sa rouste à “ce prétentieux”, d'après ses mots... Il entra donc, et nous, n'ayant le droit de le suivre, attendions le résultat du duel avec une certaine espérance : De voir Madara l'emporter. Nous n'entendîmes aucun son, aucune voix, rien du tout, juste un grincement de porte, après quelques minutes déjà. Le jeune Uchiha en sortit, tout cabossé, apparemment pas assez costaud pour prétendre sortir ce sale garnement de son antre. Très énervé, il frappa le sol de toute ses forces, se sentant inutile. Honteux, il ne voulut croiser notre regard. Personnellement, je n'en avais que faire, et dans un coin de ma tête, je pensais que ce fut une bonne chose pour lui, qui ne cessait de se prendre pour le plus fort, le plus grand, il avait trouvé plus fort que lui... Il fallait donc trouver quelqu'un d'assez bon niveau combat à mains nues pour pouvoir lui faire face. Ma pensée se tourna évidemment sur Shikai, surdoué dans ce domaine, je le désignai donc assez rapidement. Tous les autres me regardaient, hébétés. Il ne connaissait pas le vrai potentiel de ce gamin, mais moi si ! Il m'avait tenu tête avant même que son pouvoir ne soit complètement éveillé, je savais de quoi je parlais. Ils tentèrent de me raisonner, Shikai lui même aussi, mais ma décision était prise, il allait être notre sauveur, je le réconfortait, l'encourageait du mieux que je pus, il m'écouta. Il avançait timidement vers le Dojo, sous les soupirs de Madara, abasourdi par ma décision.

Les marches montées, il prit la poignée de la porte, et l'ouvrit lentement. On ne pouvait pas voir ce qui se trouvait par delà le palier, c'était bien trop flou. Il me regarda une dernière fois, avant de refermer la porte, et je lui souris. Il ne nous manquait plus qu'à attendre, espérer qu'il s'en sorte avec les honneurs, et la victoire, bien entendu... Le suspense était insoutenable, nous attendions depuis assez longtemps maintenant, beaucoup plus que lors du combat de Madara. Shirou ne pouvait s'empêcher de se ronger les ongles, stressé comme il était, le temps passait deux fois plus vite pour lui. Je vins à sa rencontre, tentant de le rassurer, lui vantant les mérites de son ami. Mon frère me faisait confiance, il savait que je n'allais pas envoyer Shikai au casse pipe sans être sûr de moi. Après un bon quart d'heure plus tard, la porte bougea enfin, et quelqu'un en sortit, c'était Shikai, roué de coups, mais entier. Il avait la tête baissée, ce qui ne présageait rien de bon pour la suite... Il descendit les marches, nous regarda, et nous montra son pouce, signe de victoire. Nous étions tous les yeux ébahies, devant tant de force. Il semblait être le plus frêle, faible d'entre nous, et pourtant, il était bien le plus costaud. J'étais fier de lui, car grâce à son courage, nous étions enfin sorti de ce mauvais pas. Dès à présent, l'entrée du Dojo nous était ouverte, des mains du nouvel élu qui allait nous accompagner durant notre voyage qui arrivait bientôt à son terme. Il poussa la porte, le visage assombri...

Il leva les yeux, nous pouvions alors mettre un visage sur notre ex-ennemi. Le regard triste, les cheveux au bol, une tenue de couleur verte, ainsi fut-il. Il ne payait pas de mine, comme ça, mais venait quand même de mettre une véritable dérouillée à Madara. Se présentant devant nous, il se dirigea vers mon frère, et, en guise de remerciement, lui serra la main. Sans plus attendre, il nous convia à l'intérieur de sa planque, nous expliquant le motif de son hésitation passée. L'intérieur était tout ce qu'il y a de plus banale. Une salle centrale grande et espacée, un tatami en son centre. A gauche résidait la cuisine, et à droite la salle de bain, et... c'était tout. Le maître des lieux se plaça au fond de la pièce principale, et nous raconta pourquoi il fut si inhospitalier. La raison était plutôt surprenante, il désirait simplement trouver quelqu'un étant capable d'ouvrir le trésor de son ancien professeur d'arts martiaux, au “Nuchaku sacré”, d'après ses dires. Il se trouvait derrière sa chaise, solidement cadenassé. Même lui, possédant une force hors du commun, nu pu la forcer. Il nous proposa alors un marché : si nous arrivions à lui remettre cette fameuse relique, alors il se joindra à nous. Quel culot ! Nous avions déjà réussi à le battre, et maintenant voici autre chose, j'étais plutôt circonspect. Il ne voulait même pas nous dévoiler son prénom, quel manque de tact tout de même, mais bon, sans doute allait-il le faire après avoir récupéré son joujou. Il se leva de sa chaise, prit le coffre derrière, et le présenta devant nous. Un superbe coffre, tout en fer, avec des joyaux vert à chacune des extrêmités. Le trésor caché à l'intérieur devait vraiment avoir une valeur colossale pour être protégé de la sorte. Nous étions tous émerveillés devant cette beauté picturale, et Madara, pressé comme un citron, s'avança vers le trésor, tentant de forcer le cadenas. Mais pas moyen, c'était beaucoup trop dur pour lui, il était déjà épuisé de son précédent combat, alors pourquoi vouloir en rajouter autant ? Pathétique... Vexé, il sortit, énervé, claquant la porte. Le jeune garçon à la tenue verte nous rapella à l'ordre :

- Ce n'est pas comme ça que vous y arriverez.. J'ai déjà essayé par la force brute, mais c'est impossible, faites moi confiance. Même mon sensei n'était pas assez fort pour l'ouvrir de force, la clé est obligatoire, je pense...

Respectivement, Shikai, shikaka, Choukrout, Caniga, ainsi que mon frère et.. Froli ? .. tentèrent leur chance, sans succès. Je devais me rendre à l'évidence, si personne jusque là n'avait réussi, pourquoi aurait-ce été différent avec moi ? Je réfléchis, sous les cris rageurs du “bol”, comme je le surnommais, en attendant de le connaître un peu mieux. Je pensai alors à ma lame électrifiée... peut-être pouvait-elle nous être d'une aide quelconque, après tout. J'enlevai mon sac de mes épaules, le posant au sol, j'examinai son contenu. Il n'y avait rien à part mon épée, je n'eus pas trop de mal à la trouver... Je la pris dans ma main droite, et, la serrant très fort, je sautai en direction du coffre, pour tenter de l'ouvrir. Impossible, ça ne fonctionnait pas. Ils étaient tous déçus, car me voyant avec une arme aussi puissante, cela aurait dû fonctionner, mais non, je devais m'y résoudre, je n'avais servi à rien, comme à mon habitude. C'est ce que je pensai, mais Shikaka vint me prouver le contraire. Il était doué d'une intelligence hors du commun, il était surprenant, on aurait dit un génie. Etant conscient de mon affinité particulière avec l'eau, et la capacité électrique de mon arme, il pensa judicieusement qu'accoupler les deux pourrait avoir un effet destructeur. Quelle bonne idée, je n'y avait pas penser du tout, depuis le début. En effet, j'étais à peu près sûr que cela pourrait fonctionner, mais le mettre en oeuvre était une tout autre tâche, une tâche très ardu, je devais y réflechir. Mon frère, ponctuel et pertinent, me gronda presque, tout en m'expliquant simplement la façon de faire.

- Tu le fais exprès ou quoi ? C'est vraiment très simple, tu as juste à concentrer ton énergie en un point, qui sera en l'ocurence les mains, et ainsi ton pouvoir aquatique se transfèrera sur ton épée... La suite, je te laisse l'imaginer.

J'étais vraiment baka, et il avait raison de me parler sur ce ton... Mais maintenant, j'étais encore plus confiant, j'étais certain de pouvoir forcer ce verrou, et par la même occasion ramener ce garnement avec nous. Je me concentrai de toutes mes forces, mes mains tremblaient, le sol également, j'avais des difficultés à gérer me pouvoirs, à les diriger en un point donné. Mon épée zigzaguait de toute part, n'en faisait qu'à sa tête, ça allait devenir dangereux, et Shikai le comprit très vite. Il quitta le Dojo, demandant à tous les autres d'en faire de même. Il n'y avait plus personne, je sentis la pièce s'intensifier d'énergie électrique, ça allait exploser, d'un moment à un autre. Je tentai courageusement de diriger ma lame vers le coffre, j'y mis toute ma hargne, toute ma volonté, lorsqu'un bruit étrange émana de mon sabre... Un bruit de tonnerre, de foudre, comme si un cyclone sortirait de mon arme. Et ce fut presque cela, un rayon gigantesque en sortit, dévastant absolument tout sur son passage, réduisant à néant ce pauvre Dojo, et m'envoyant valser plusieurs mètre en arrière. Je tombai sur le bras, non loin de Choukrout, qui me prit sur ses épaules. Cela faisait peine à voir, sur tout le locataire des lieux. Tout n'était plus que ruine à l'intérieur, rien n'avait résister à la toute puissance de ma technique. J'étais complètement vidé, je ne pouvais tenir seul sur mes deux jambes, mon attaque nécessitait énormément d'énergie... Le garçon à la chemise verte pleurait, de toute son âme, il n'avait plus de maison, de toit où vivre, et par dessus tout, son pauvre trésor avait sans doute été détruit.

- Je.. je m'appelle Bruce... Bruce Lee.. enchanté... J'espère que vous êtes fiers de vous.. à présent.. je n'ai plus de maison, je suis condamné à vous suivre... mais 'ayez crainte... je vous quitterai dès j'en aurai l'opportunité...

Il nous en voulait vraiment, nous haïssait, même. Il serrait les poings, se retenant sans doute de nous en mettre plein la tête, surtout à moi. Mais il se retenait, il savait qu'il ne pouvait se permettre de nous attaquer, nous étions en supériorité numérique, et de plus, il était las, las de tout cela... Shirou, curieux comme il était ne put s'empêcher de jeter un œil à l'intérieur des décombres, il s'y rendit, cherchant activement ce qui pourrait rester du Nunchaku. Bruce le regardait, et d'un sourire forcé et ironique, frappa de toute ses forces sur le sol, à plusieurs reprises. Elles étaient toutes rouge, à présent, en sang. Il y était allé très fort, sa colère devait être grande, je le comprenais. Mais avant qu'il ne réduise ses poings en particule, notre jeune ami adepte des insectes cria de toute ses forces. Pas un cri de douleur, un cri plein d'espoir. Je regardai dans sa direction, nous le faisions tous, car il l'avait, l'arme sacrée que désirait tant Bruce Lee, LE Nunchaku. Ce dernier, choqué de voir une telle chose devant lui, stoppa net sa furie contre le sol. Ses yeux étaient exorbités, brillants. Il sécha ses larmes, mais impossible d'arrêter l'hémorragie sentimentale, il n'en pouvait rien. Il sauta dans les bras de Shirou, le plaquant sur le sol délabré. Il retrouvait des couleurs, et changea évidemment très vite d'opinion envers moi. Il me fit un signe du pouce, tout en faisant briller ses dents, d'une façon assez étrange. Tout était rentré dans l'ordre, nous étions à présent presque prêt à venger tous ces morts, à mettre fin à ce calvaire. Avant de reprendre la route, et comme il se faisait tard, très tard même, nous décidâmes de passer la nuit chez Caniga, qui prétendait posséder une maison assez grande pour nous accueillir. C'est avec joie que nous acceptâmes, nous avions d'une bonne douche, mais aussi d'un bon entraînement, avant de quitter la ville pour atteindre enfin notre but finale : Le Centre.

- Je vous conseille à tous de vous ménager lors de notre prochain entraînement, il serait vraiment dommage que l'un d'entre vous ne puisse pas nous suivre durant notre dernier voyage, n'est-ce pas ?
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MessageSujet: Re: Nidaime Hokage   Nidaime Hokage Icon_minitimeSam 9 Jan - 16:46

Voila ça venait de mon placard. Je pense que c'est pas fini, mais je le finirai surement pas.
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MessageSujet: Re: Nidaime Hokage   Nidaime Hokage Icon_minitimeMer 13 Jan - 12:36

ok xd en tous cas bravot sa vaut 3 points.
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MessageSujet: Re: Nidaime Hokage   Nidaime Hokage Icon_minitimeMer 13 Jan - 12:43

3 point? Je pensait que tu allait noter comme je l'ai mit dans le post it.
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MessageSujet: Re: Nidaime Hokage   Nidaime Hokage Icon_minitimeMer 13 Jan - 12:56

merde j'avais mal comprit la maniére de notée attend je te renote aprés.
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MessageSujet: Re: Nidaime Hokage   Nidaime Hokage Icon_minitimeMer 13 Jan - 21:54

je viens de finir de lire, c'est vraiment excellent, je ne sais pas combien il y a de ligne mais pour moi il n'y en aura jamais assez *p* c'est vraiment beau ^^

Par contre dis moi combien il y a de ligne stp
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MessageSujet: Re: Nidaime Hokage   Nidaime Hokage Icon_minitimeMer 13 Jan - 22:02

ca dépend de la taille de l'écran. Sur le portable j'ai 1700 sur mon fixe 22 pouces j'ai 1200.
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MessageSujet: Re: Nidaime Hokage   Nidaime Hokage Icon_minitimeMer 13 Jan - 22:04

on va dire 1500 alors validation no jutsu
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MessageSujet: Re: Nidaime Hokage   Nidaime Hokage Icon_minitime

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